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La Cour des Comptes épingle dans un nouveau rapport le système éducatif national
Publié dans 2M le 14 - 12 - 2018

Encombrement des classes, manque d'infrastructures de base dans les écoles, manque de formation des enseignants contractuels … La Cour des comptes vient de dresser un constat alarmant sur le programme d'urgence du ministère de l'Education nationale 2009-2012, ce plan d'action mis en place par la tutelle pour remédier aux défaillances et accélérer la réalisation des objectifs de la charte nationale d'éducation et de formation. L'institution présidée par Driss Jettou a par ailleurs noté que les élèves sont plus nombreux à prendre le chemin de l'école.
En huit ans, le système éducatif national a connu un réel essor sur le plan quantitatif. La Cour des Comptes fait état d'une nette progression en termes d'effectifs des élèves, passés de 5.666.429 en 2009 à 6.039.641 en 2017, pendant que le nombre des établissements scolaires a augmenté de 9.397 à 10.756.
En revanche, sa qualité reste entachée de profonds dysfonctionnements. Entre insuffisance de la capacité d'accueil, non couverture de l'ensemble des communes rurales par des collèges, exploitation des établissements scolaires en état de dégradation, non généralisation de l'enseignement préscolaire. La Cour des comptes dresse une liste d'anomalies.
Offre scolaire limitée
sur un objectif de 1164 établissements scolaires prévus par le PU, les réalisations n'ont été que de 286 établissements, soit 24,6%. Quant à l'objectif de l'extension des établissements existants prévu pour 7052 nouvelles salles, les réalisations n'ont pas dépassé 4062 salles, soit 57,6%, précise la Cour dans son diagnostic sévère.
Pénurie de collèges dans les communes rurales
L'objectif de couvrir toutes les communes rurales par des collèges dotés d'internats a été fixé par la Charte Nationale de l'Education et de Formation et repris dans le P.U. Toutefois, cette couverture n'a pas été atteinte. Elle est passée de 52,8% en 2008/2009 à 66,5% en 2016/2017.
Exploitation des établissements scolaires en état de dégradation
En dépit des moyens consacrés à la réhabilitation et à l'aménagement des établissements scolaires, le système éducatif continue à exploiter, au titre de l'année scolaire 2016/2017, 6 437 établissements sans réseaux d'assainissement, 3 192 établissements non raccordés au réseau d'eau potable et 681 établissements non branchés au réseau d'électricité, ainsi que 9 365 salles délabrées.
Enseignement préscolaire non généralisé
En matière d'introduction du préscolaire dans les écoles, le P.U a fixé un objectif de 80% en 2012 et la généralisation en 2015. Un objectif est loin d'être atteint. Au titre de l'année scolaire 2016/2017, sur les 7 667 écoles primaires, seulement 24% dispensent l'enseignement préscolaire.
Enseignants contractuels affectés sans formation pédagogique
Malgré le budget dédié à l'amélioration des conditions de scolarité, les objectifs visés sont loin d'être atteints. La Cour des Compte pointe une liste d'indicateurs, à savoir l'aggravation de la situation de l'encombrement, qui a enregistré, respectivement pour le cycle primaire, collégial et qualifiant, des taux de 21,2%, 42 % et 22,3% au titre de l'année scolaire 3 2016/2017 contre 7,3%, 16,5% et 26,1% en 2008.
Autre problématique phare de la détérioration préoccupante de la situation du cycle collégial en particulier, le recours à des enseignants contractuels : les recrutements effectifs des enseignants durant la période du P.U ont dépassé les besoins initiaux arrêtés par les services du MEN, montrant de ce fait que le déficit en enseignants est une donnée structurelle du système éducatif.
Afin de combler ce déficit le système éducatif a procédé au recrutement de 54.927 enseignants par voie de contrat, durant la période 2016 - 2018.
L'affectation de ces derniers directement aux classes d'enseignement, sans formation pédagogique requise, remet en question la qualité des enseignements dispensés, pointe la Cour des Comptes.
Des indicateurs quantitatifs positifs, sans grand impact sur la qualité de la scolarité !
Pour ce qui est de l'accès à l'enseignement obligatoire et la rétention des élèves à l'école, les magistrats ont mis l'accent sur deux indicateurs principaux étroitement liés : les mesures d'appui social et le taux d'abandon scolaire. La mise en œuvre des mesures d'appui social destinés aux élèves issus de milieux défavorisés a permis une amélioration de ces indicateurs au titre de l'année scolaire 2016/2017. Les mesures de l'appui social ont, ainsi, touché : ▪ 1 085 110 bénéficiaires des cantines ; ▪ 113 632 bénéficiaires de l'hébergement et de la restauration dans les internats ; ▪ 138 995 bénéficiaires du transport scolaire ; ▪ 859 975 bénéficiaires de programme Tayssir ; ▪ 3 835 833 bénéficiaires de fournitures scolaires.
Malgré l'amélioration des indicateurs quantitatifs, les mesures entreprises n'ont pas produit l'impact souhaité sur l'amélioration des conditions de scolarité et la rétention des élèves. Les insuffisances de ces mesures sont liées à la défaillance de la planification, aux conditions d'hébergement et de restauration dans les internats et les cantines, à l'absence d'une stratégie intégrée en matière d'appui social ciblant les élèves issus des familles démunies, au système de ciblage des bénéficiaires, ainsi qu'à l'insuffisance des moyens alloués.
Véritable défi auquel notre système éducatif est confronté, l'abandon scolaire. Certes, son taux a nettement diminué entre 2008 et 2012 mais il a de nouveau enregistré une augmentation en 2017 pour dépasser les 279.000 élèves.
Partant de ces données, la Cour des comptes constate que le programme d'urgence n'a pas eu les impacts souhaités sur le système éducatif accusant la non prise en compte parle ministère de tutelle de certaines règles fondamentales du cycle de toute politique publique lors de la planification, la programmation, l'exécution et la gouvernance.
L'institution relève l'absence d'un diagnostic précis de l'état des lieux et des préalables nécessaires à la mise en œuvre de tout programme, de l'évaluation des risques et des solutions alternatives. Par ailleurs; la Cour pointe l'absence d'un système d'information et du pilotage intégré et fiable dédié au PU avec des outils adéquats susceptibles de donner une visibilité sur les progrès réalisés et accompagné d'un dispositif d'évaluation approprié.


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