Ce n'est pas une première pierre qui a été posée, mais une réalisation d'envergure qui a vu le jour. Le Train à Grande Vitesse (TGV) reliant la ville de Tanger et Casablanca, inauguré ce jeudi 15 novembre par SM le Roi Mohammed VI et le Président français, Emmanuel Macron met en avant l'aspect "développement durable" du chantier des transports au Maroc, à l'instar des autres chantiers lancés durant le règne du Souverain. Le TGV marocain, première ligne à grande vitesse d'Afrique, a été baptisé par le Souverain "Al Boraq". Cette réalisation d'envergure permettra de réduire la distance et le temps du voyage au service du bien-être des voyageurs. "Al Boraq", qui s'inscrit dans le cadre du schéma Directeur de LGV qui vise la construction d'un réseau d'environ 1.500 km, composé de l'axe "Atlantique" Tanger-Casablanca-Agadir et de l'axe "Maghrébin" Rabat-Fès-Oujda, fera le parcours Tanger-Kenitra en 50 min au lieu de 3h15min, Tanger-Rabat en 1h20min au lieu de 3h45min et Tanger-Casablanca en 2h10min au lieu de 4h45min. Projet colossal, la LGV Tanger-Casablanca s'inscrit dans le cadre des grands chantiers d'infrastructure lancés par le Maroc, notamment le port de Tanger-Med, l'extension du réseau autoroutier et la mise en place de parcs industriels et technologiques. Autant d'avantages qu'offre le Royaume en tant que plate-forme pour accéder aux marchés des pays arabes et africains. Le suivi royal continu des différentes phases d'exécution de ce chantier structurant et le souci du Souverain de faire du TGV marocain une image rayonnante du Maroc de la modernité et du développement technologique, émanent de l'importance cruciale de ce projet, sa portée économique et sociale, sa dimension technologique ainsi que sa contribution à la préservation de l'environnement puisqu'il permettra d'éviter l'émission de 20.000 tonnes de dioxyde de carbone par an. Plusieurs entreprises françaises ont pris part à ce projet, dont le coût total, financé à environ 51 % par la France via différents prêts, représente près de 23 milliards de dirhams. Il s'agit notamment de la SNCF qui assure l'assistance à maîtrise d'ouvrage auprès de l'Office National des Chemins de Fer, mais aussi Egis et Systra, Alstom pour la fourniture des rames ou encore le consortium Colas Rail-Egis Rail pour les voies et caténaires. Cette mise en service vient couronner une série d'essais dynamiques débutés en février 2017, afin de valider le bon fonctionnement du matériel roulant et de l'infrastructure. Ces essais de montée en vitesse ont permis d'atteindre, dans un premier temps, le 20 octobre 2017, la vitesse commerciale de 320 km/h, avant de passer aux essais de survitesse mettant à l'épreuve l'ensemble du système. Le 4 mai 2018, le train d'essai conduit par un cheminot marocain a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger et Kénitra, établissant ainsi le record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain. Cette étape a constitué un moment historique pour le Maroc qui a opté pour cette nouvelle technologie, surtout que ce projet structurant est mis en œuvre à l'aide de cadres et d'assistants marocains sous la supervision de l'ONCF. Ces essais demeuraient nécessaires pour traiter d'éventuelles anomalies pouvant être observées avant le démarrage de la mise en service commerciale de la LGV. La rénovation ne se limite pas uniquement aux infrastructures réservées à la LGV mais concerne également les gares de trains pour les ériger en des repères urbains intégrés dans le tissu urbanistique. Les nouvelles gares de la Ligne à Grande Vitesse de Tanger, de Kénitra, de Rabat-Agdal et de Casa-Voyageurs ont été intégralement rénovées pour être de véritables lieux de vie, au service aussi bien du voyageur que des habitants de la ville. Le TGV Tanger-Casablanca s'ajoute ainsi aux autres réalisations que connaît le détroit, dont notamment un port de plaisance de renommée mondiale, un port commercial parmi les plus grands d'Afrique et de Méditerranée, et des zones franches gigantesques. Autant d'infrastructures qui placent Tanger à la tête des villes méditerranéennes connaissant une évolution urbanistique et économique et l'érigeant en une capitale du bassin méditerranéen par excellence. Le tout conformément aux Hautes instructions de SM le Roi visant à faire du Maroc une porte d'Afrique vers le monde et une plateforme de développement global qui place l'humain au cœur des préoccupations.