Sur Hautes Instructions de SM le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales, le contre-amiral inspecteur de la Marine Royale a présidé, vendredi 26 octobre à Rennes, la cérémonie de transfert de pavillon du bâtiment hydrographique océanographique multimissions que le Souverain a bien voulu baptiser «Dar El Beida» (BHO2M). A cette occasion, le contre-amiral inspecteur de la Marine Royale a souligné que la réalisation du bâtiment «Dar El Beida» est une étape importante dans un long processus de montée en puissance de la Marine Royale dans les domaines de l'hydrographie, l'océanographie et la cartographie en vue de donner au Royaume l'autonomie scientifique et opérationnelle qu'il mérite dans une discipline devenue capitale sur la scène internationale, y compris pour la préservation de la souveraineté nationale. Depuis 2008 et sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc, a-t-il rappelé, s'est engagé dans le développement d'une politique intégrée en matière d'hydrographie, d'océanographie et de cartographie où la Marine Royale joue un rôle central dans le cadre d'un comité national interdépartemental chargé de la promotion de ces disciplines. La Marine Royale, a-t-il expliqué, est aussi le représentant légal national dans ces domaines auprès des instances internationales. Aujourd'hui, s'est-il réjoui, la Marine Royale est fière de l'élan de modernisation qu'elle connait en se dotant d'une cohérence capacitaire, ajoutant que l'arrivée du bâtiment «Dar El Beida» constituera un atout majeur pour préparer la Marine Royale à promouvoir, avec efficacité et efficience, la recherche scientifique dans les domaines de l'hydrographie, l'océanographie et la cartographie non seulement à l'échelon national mais aussi régional. Suivant les Hautes Orientations Royales dans la cadre de la coopération sud-sud, ce navire pourrait contribuer à la promotion de ces domaines notamment en Afrique de l'Ouest. A ce sujet, a poursuivi, le contre-amiral inspecteur de la Marine Royale, il est établi que les activités dans ces domaines sur le continent africain sont en phase embryonnaire et la sauvegarde maritime s'en trouve sérieusement affectée principalement à cause de l'insuffisance, voire du manque de l'information nautique, de l'imprécision des tracés des frontières maritimes et d'autres carences qui constituent un frein au développement du secteur maritime. L'acquisition de cette unité spécialisée, outre ses retombées à l'échelon national, contribuera certainement à une prise de conscience des pays de la région quant à l'importance de cette discipline, a-t-il ajouté. Cette cérémonie s'est déroulée en présence notamment de la consule générale du Maroc à Rennes, Najoua El Berrak, du président des chantiers Piriou, de l'Amiral représentant la Marine nationale française et plusieurs autres personnalités.