Des citoyens français qui accueillent chez eux des réfugiés en situation régulière devraient pouvoir bénéficier à l'avenir d'une aide fiscale en application d'un amendement adopté, mercredi 17 octobre, par l'Assemblée nationale française lors d'une séance consacrée à l'examen du projet de loi de finances 2019. Présenté par un député de la République En Marche avec le soutien d'une cinquantaine d'élus de la majorité, l'amendement, voté à main levée, vise à « permettre une meilleure intégration des réfugiés en France ». Cet amendement, qui figurait dans un rapport remis en février par ledit député au premier ministre, Edouard Philippe, prévoit un crédit d'impôt de cinq euros par nuitée, dans la limite de 1.500 euros par an. Des réserves avaient été formulées au sujet de l'amendement, notamment par le rapporteur général du budget, Joël Giraud, qui avait invoqué la complexité du contrôle de l'hébergement des réfugiés par des associations actives dans ce secteur, appelées à délivrer les certificats permettant aux particuliers de demander le crédit d'impôt. Le rapporteur avait fait valoir en outre qu'une partie des personnes qui hébergent des migrants ne souhaitent pas le faire avec une contrepartie financière.