Très attendu après un procès de plus de neuf mois, le verdict a fait réagir quelques politiques. Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS et Hakim Benchamach, numéro 1 du PAM et Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU ont été les premiers s'exprimer publiquement sur les peines prononcées à l'encontre des détenus dans" les événements d'Al Hoceima". Des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis. Sur son compte officiel facebook, le secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdalla, s'est insurgé contre les lourdes peines prononcées à l'encontre des détenus du Rif. « On respecte l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais le PPS considère que les peines prononcées ne contribueront en aucun cas à détendre l'atmosphère de notre pays », a-t-il écrit. Benabdallah a par la même occasion appelé la justice à réviser le dossier pour insuffler un élan démocratique nécessaire à la vie politique nationale.
De son côté, le secrétaire général du parti authenticité et modernité, Hakim Benchamach, a considéré que les peines prononcées sont très sévères et « ne sont pas compatibles avec le développement qu'a connu le Maroc en termes de droits ». «Comme j'ai déjà goûté à l'amertume de la prison, je demande à Dieu de bien vouloir accorder une grande patience aux familles des détenus », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Pour sa part, c'est en plein conférence de presse que Nabila Mounib s'est insurgée contre des peines qualifiées de “lourdes ”. Dans une interview publiée sur achkayn.com, la secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU) et coordinatrice nationale de la Fédération de la gauche démocratique s'est dite déterminée à continuer le "combat" pour obtenir la "libération des détenus du Hirak". Pour rappel, des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an de prison avec sursis ont été prononcées, mardi par la Chambre criminelle de la Cour d'Appel de Casablanca à l'encontre des accusés dans les événements d'Al Hoceima. Le meneur du mouvement de contestation, Nasser Zefzafi, lui, a été condamné à 20 ans de prison.