Les parents d'élèves du Lycée français Louis Massignon ont organisé ce mardi matin un second sit-in sur le site du Lycée à Bouskoura , pour faire entendre leur voix. C'est donc la deuxième fois que les voix s'élèvent contre la hausse des frais de scolarité de leurs enfants. D'après un communiqué du '' collectif parents indignés'', « ce sit-in fait suite aux décisions unilatérales de la direction de l'école, qui bafoue les règles élémentaires de concertation avec les parents et leurs représentants, un système participatif, qui était pourtant la norme au sein du réseau OSUI et du système éducatif français. Dans ce contexte, les parents épuisés financièrement et moralement, sont piégés par une administration qui refuse d'entendre la voix de la raison. En désespoir de cause, ils ont décidé à l'unanimité de recourir à un sit-in », peut-on lire dans le communiqué parvenu à la rédaction. « Nous sommes vraiment épuisés financièrement et moralement », nous déclare un parent d'élève qui préfère garder l'anonymat. Entre 2013 et 2017, les frais de scolarité ont augmenté de 23 %, soit une augmentation de 10.000 dirhams en 5 ans. Concernant les frais de la rentrée prochaine, ils augmentent de 25 % pour l'accès en PS (petite section) et de 60% pour les autres niveaux. Egalement, le collectif parent déplore la généralisation d'un projet numérique jusque là non maitrisé. La réflexion autour de ce projet a été lancée en 2016 et une classe-pilote a été mise en place au titre de l'année scolaire en cours. La décision de généralisation intervient alors que le projet demeure en phase d'expérimentation et sans aucune démarche de concertation avec les parents. « Les résultats de cette expérience n'ont, à ce jour, toujours pas été partagés, ni avec les parents ni avec le corps enseignant », souligne le Collectif. « On nous oblige à financer des ordinateurs aux étudiants de classe CM2, cependant le prix du matériel choisi par l'administration est en effet nettement plus coûteux que celui vendu au grand public il est dans les environs de 12.000 dhs et c'est vraiment abusé !!! », nous explique un parent d'élève. Toujours selon le communiqué « contrairement aux valeurs et à l'esprit de la Mission Laïque Française, dont l'écoute et le dialogue sont des piliers fondamentaux, l'administration a opté pour un passage en force d'un projet qui n'a reçu l'adhésion ni des parents, ni des enseignants. La mise en place d'un dialogue continu et constructif entre l'administration et les parents, et son insertion dans une démarche de concertation et de partage, sont les seuls garants de l'adhésion de tout un chacun aux projets pédagogiques de l'école, à ses orientations et à ses valeurs ». Le collectif demande une concertation sincère et transparente avec les parents à travers leurs associations représentatives d'une part, et directement à travers les canaux électroniques tels que le système Pronote déjà en place et le " respect des valeurs de la Mission Laïque Française, dans le cadre d'une communication respectueuse des valeurs locales et universelles pour un dialogue constructif", note le communiqué Soulignons que le premier sit-in a eu lieu le 14 juin 2018.