Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a pris part mardi à Paris à une Conférence internationale sur la Libye organisée sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies. Dans son discours, M.Bourita a livré la vision du royaume pour l'ouverture d'une 'nouvelle période de stabilité en Libye. Le diplomate marocain a transmis à cette occasion les salutations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui suit avec la plus grande attention les développements de la situation en Libye, soulignant l'attachement du Maroc à une solution politique, consensuelle et durable, qui permette à la Libye de retrouver sa stabilité, dans le cadre de son unité indivisible, de sa souveraineté irréfragable et son intégrité territoriale pleine et entière. "C'est cette solution politique qui doit être l'horizon et la perspective de tous les efforts de règlement en Libye" a fait savoir M. Bourita. Et d'ajouter, "les élections en Libye, aussi importantes soient-elles ne sont pas une fin en soi. Elles sont un pas vers la solution. Elles doivent être bien préparées, minutieusement et dans la sérénité". Dans une déclaration lue à l'issue de cette conférence, les quatre responsables libyens réunis à l'Elysée par le président français Emmanuel Macron, se sont engagés à travailler ensemble pour que des élections législatives et présidentielle se tiennent le 10 décembre. "Nous nous sommes engagés (...) à oeuvrer de manière constructive avec les Nations-Unies pour organiser (...) des élections dignes de foi et pacifiques et à respecter les résultats des élections lorsqu'elles auront lieu", note la déclaration approuvée oralement par les quatre responsables libyens, en l'occurrence Fayez El Sarraj, Président du Conseil Présidentiel d'Union Nationale, Aguila Saleh, Président de la Chambre des Représentants de Tobrouk, Khaled Mechri, Président du Haut Conseil d'Etat et le Maréchal Khalifa Belqasim Haftar, Commandant en chef de l'Armée nationale libyenne. La déclaration prévoit également de "mettre fin progressivement à l'existence du gouvernement et des institutions parallèles" et le lancement immédiat des travaux en vue de l'unification de la Banque centrale libyenne et la poursuite des efforts menés en vue de l'unification des forces de sécurité. Une vingtaine de pays et quatre organisations internationales (Union européenne, Onu, Union africaine et Ligue arabe) étaient représentés à cette Conférence à laquelle a participé aussi Ghassan Salamé, représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour la Libye. Dans un communiqué publié dimanche, l'Elysée avait souligné que cette conférence était destinée à ouvrir une nouvelle période de stabilité et de coopération attendue par tout le peuple libyen, précisant que sa tenue s'inscrit dans la continuité des efforts menés depuis 2011 par la communauté internationale et l'ONU. https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1001448466013474816