Le Maroc compte 82 établissements pénitentiaires, dont 70 prisons locales, quatre centres de réforme et d'éducation et huit prisons agricoles", indique un récent rapport de l'Observatoire marocain des prisons. Ces établissements sont souvent pointés du doigt à cause d'un problème chronique. La surpopulation. Prenant conscience de cette situation alarmante, la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) redouble d'efforts pour désengorger les prisons, majoritairement surpeuplées. La DGAPR a donné son feu vert à une batterie de mesures qui notamment ont permis de tirer vers le bas le taux de surpeuplement dans les prisons de 45 % en 2012 à moins de 38% en 2017, a souligné mardi à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. En réponse à une question orale sur "la mise à niveau des prisons" posée par le groupe de la Justice et du Développement à la Chambre des conseillers, M. El Khalfi a rappelé les réformes entreprises vers l'humanisation des conditions de détention. Seize nouveaux établissements pénitentiaires ouverts, quatre autres mis à niveau, six en cours de construction et 20 en cours de réhabilitation. Le ministre a également souligné la programmation de 17 autres établissements et la fermeture de 14 prisons en raison de leur dégradation et de la non adéquation de leurs bâtiments avec les programmes de mise à niveau des détenus, affirmant que la DGAPR a mobilisé tous les moyens dont elle dispose pour mettre en œuvre ses plans visant l'humanisation des conditions de détention, travers la construction de nouveaux centres et l'augmentation des capacités d'accueil. La DGAPR a placé au centre de ses plans stratégiques un programme prévisionnel pour la construction de 36 nouveaux établissements pénitentiaires à la place des prisons vétustes et celles se trouvant dans les zones peuplées dans les cinq prochaines années, outre la programmation de neuf établissements pénitentiaires pour le renforcement des capacités d'accueil et la couverture de certaines régions manquant de prisons, conformément aux normes de proximité et de compatibilité avec le nouveau découpage territorial et l'organisation judiciaire du Royaume. Des initiatives de réforme en mesure de réaliser l'un des objectifs stratégiques de la délégation, à savoir, la réduction du surpeuplement carcéral, l'amélioration des conditions de détention et la création des espaces favorisant la mise en oeuvre des programmes de mise à niveau pour la réinsertion des prisonniers au sein de la société.