Ils étaient activement recherchés depuis plusieurs jours. Les éléments du Bureau Central des Investigations judiciaires ont procédé dans les villes de Tan Tan et Guelmim à l'arrestation de 2 individus soupçonnés d'avoir des liens avec la cellule dite « des femmes terroristes ». Selon un communiqué du ministère de l'intérieur, l'enquête du BCIJ a révélé l'implication présumée des deux hommes dans une tentative pour obtenir des produits chimiques servant à la fabrication d'explosifs. Cette opération a permis la saisie auprès de l'un des prévenus d'un manuscrit comprenant la liste de produits chimiques servant à la fabrication d'explosifs et d'un drapeau de "Daesh", ainsi que la découverte d'écritures sur les murs dans son domicile faisant l'éloge du groupe terroriste, nous apprend le ministère dans un communiqué. Le ministère souligne en outre que les résultats de l'expertise scientifique menée sur les produits saisis par les services compétents chez les femmes interpellées suite au démantèlement de cette cellule terroriste ont démontré qu'il s'agit de produits chimiques fondamentaux entrant dans la préparation de charges explosives. L'enquête en cours avec les prévenues a révélé leur implication dans la publication et la distribution de documents et d'imprimés comprenant des formules pour l'élaboration et la fabrication de divers explosifs ainsi que le mode d'utilisation des armes et les techniques de guérilla, outre des photographies et des séquences vidéo montrant les crimes sanguinaires commis par les combattants de l'organisation "Etat islamique", ainsi que des prêches de ses dirigeants appelant leurs sympathisants à joindre leurs campements. Les prévenus seront déférés devant la justice une fois achevée l'enquête menée sous la supervision du parquet général compétent, conclut la même source. Pour rappel, les agents du BCIJ ont mené lundi 3 octobre une opération antiterroriste d'envergure dans huit villes : Tanger, Kenitra, Zagora, Ouled Teima, Tantan et Sidi Taibi, Sidi Slimane et Salé. Parmi les dix personnes soupçonnées de liens avec la nébuleuse terroriste Daech, sept jeunes filles mineures. Cette cellule aurait projeté de recruter des éléments féminins au sein de l'organisation terroriste et de perpétrer une série d'attentats-suicide.
Les dangereux projets de la cellule des "femmes kamikazes" (vidéo) Toutes les informations sur le démantèlement de la "cellule des femmes terroristes", en images et en vidéos, sont disponibles ici.