L'Union marocaine du travail (UMT) a réitéré, mardi à Casablanca, son rejet de tout accord social qui n'inclut pas comme préalable le renforcement du pouvoir d'achat des travailleurs, à travers une augmentation des salaires. Au cours du meeting central du syndicat, dans la cadre de la célébration du 1er mai, le Secrétaire général de l'UMT Miloudi Moukharik, a souligné que la revalorisation des salaires serait la réponse « aux dommages résultant de la hausse vertigineuse des prix, à cause des politiques d'indexation, de démantèlement du système de compensation et des charges d'enseignement et de santé que doivent supporter les familles ». La participation au dialogue social « ne signifie pas un renoncement à la dénonciation et à la réprobation des orientations préjudiciables aux travailleurs et au mouvement syndical », a fait remarquer Moukharik, dont la centrale a choisi cette année le slogan « Non aux attaques contre le droit syndical, au licenciement des représentants syndicalistes, à la promulgation de la loi organique restrictive du droit à la grève et au blocage des mécanismes du dialogue social ». Qualifiant de « décevante » la dernière offre gouvernementale, Moukharik a estimé que l'augmentation proposée dans la fonction publique était « dérisoire et discriminatoire » et ne concernait pas l'ensemble des établissements publics, alors qu'aucune majoration du SMIG n'a été formulée, de même pour l'augmentation générale des salaires ou les négociations sectorielles.