L'Organisation Mondiale de la Santé appelle à une intervention rapide pour lutter contre la pollution atmosphérique qui s'accentue partout dans le monde. ."Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d'urgence", déclare le Dr Maria Neira, directrice du département Santé publique à l'OMS. En effet, « plus de 92% des habitants de la planète vivent dans des lieux où les niveaux de qualité de l'air extérieur ne respectent pas les limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé », précise l'OMS dans un rapport rendu public le mardi 27 septembre. Après plusieurs enquêtes de terrain réalisées en collaboration avec l'Université de Bath au Royaume-Uni, sur plus de 3000 lieux, essentiellement des villes, l'OMS présente les conclusions suivantes : « les niveaux de qualité de l'air ne correspondent pas aux niveaux fixés par l'OMS sur la qualité de l'air ambiant pour les particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns (PM2.5). Les limites établies par l'OMS pour ces particules sont une moyenne annuelle de 10 μg/m3 (microgrammes par mètre cube). Les PM2.5 comprennent des polluants comme le sulfate, les nitrates et le carbone noir, qui pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui représente un risque grave pour la santé humaine. » Dans son rapport, l'OMS ne manque pas de lister les principales sources de pollution, « les modes de transport inefficaces, les combustibles ménagers, la combustion des déchets, les centrales électriques alimentées au charbon et les activités industrielles ». « En 2012, plus de 6,5 millions de décès étaient associés à la pollution de l'air extérieur et à la pollution de l'air intérieur. Soit 11,6 % des décès dans le monde », conclut le rapport.