Sahara : Face à De Mistura, l'Algérie se cache derrière le statut d'observateur    GITEX AFRICA 2025 : inwi réaffirme son engagement pour l'innovation et la digitalisation des entreprises marocaines    Trump relance le protectionnisme : quels enjeux pour le Maroc dans la nouvelle donne commerciale mondiale ?    Bank Al-Maghrib participe à la 13ème édition de Global Money Week    Matières premières : le pétrole dévisse avec l'escalade commerciale entre Washington et Pékin    Cinéma : "Louise Violet", une institutrice dans la France rurale du XIXe siècle    Un coup dur pour le régime militaire algérien : suspension du compte de l'Agence de Presse Algérienne sur la plateforme X pour diffusion de fausses informations et de propagande trompeuse    L'Algérie perd la tête et continue de souffrir du "syndrome de la diarrhée chronique des communiqués"    Alger rappelle ses ambassadeurs au Mali et au Niger et ajourne l'accréditation de son représentant au Burkina Faso    L'OMPI dévoile la nouvelle composition de son comité du programme et budget : le Maroc confirmé parmi les membres pour la période 2025–2027    Le parti péruvien "Force Populaire" réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    Le rallye "Morocco Desert Challenge" fait escale à Laâyoune    L'ASMEX explore avec l'Egypte de nouvelles dynamiques de coopération économique    Le régime de Tebboune vit dans l'isolement... L'Algérie ferme son espace aérien au Mali    Ce que dit Bank Al-Maghrib sur la situation de l'activité industrielle    Ibtihel Abou El Saad... Une ingénieure marocaine secoue le monde par son courage et défend la Palestine    Maâti Monjib interdit de quitter le territoire : une mesure strictement judiciaire liée à une enquête pour blanchiment de capitaux    Activité industrielle : stagnation de la production et hausse des ventes en février    La pension de vieillesse mise en oeuvre à partir du 1er mai (CNSS)    Les voyagistes italiens consacrent la destination Maroc et l'ONMT [Vidéo]    Plus de 100.000 titres à découvrir au SIEL 2025    Genève : les réformes du Maroc saluées par les organisations internationales    Liban : un mort dans une frappe israélienne dans le sud    Tachkent: Mohamed Ould Errachid s'entretient avec le président du Conseil des représentants du Bahreïn    Bassins hydrauliques : les réserves d'eau en nette amélioration    Argent, PSG, Vinicius ... Kylian Mbappé lâche ses vérités    Man United : Mazraoui encensé par la presse et les supporters après de derby    Le Maroc, dernier nommé dans la liste des pays soumis à la suspension saoudienne des visas pour la Omra à partir du 13 avril    Coopération interparlementaire : Le Maroc et le Kazakhstan discutent du renforcement de leurs liens    Achraf Hakimi shines in PSG's 13th Ligue 1 victory : Luis Enrique and fans celebrate    Morocco named best partner tourist destination 2025 by Italy's Welcome Travel Group    Le pétrole recule à 59 dollars mais les automobilistes marocains paient toujours jusqu'à 13 dirhams le litre    Les prévisions du lundi 7 avril    Les Etats de l'AES condamnent la destruction d'un drone malien et rappellent leurs ambassadeurs    Dans un ton ferme, le ministre des Affaires étrangères malien : Les pays de la coalition du Sahel dénoncent l'acte hostile algérien et ce qu'a fait l'Algérie est considéré comme une agression contre toute la coalition    Le gouvernement malien accuse officiellement l'Algérie d'héberger le terrorisme    Jawad Abdelmoula, champion d'Afrique de Triathlon 2025    Asunto del dron maliense: Malí, Níger y Burkina Faso llaman a consultas a sus embajadores en Argel    Soins prénatals : Lancement d'une campagne nationale de communication    Ligue 1 : Luis Enrique bénit le rôle de Achraf Hakimi dans le sacre du PSG    Basket AL 25 / Conférence Rabat: Le Fath s'incline pour la 2e fois !    Marchés financiers : Séisme historique à l'international, la Bourse de Casablanca suit la tendance    CAN U17/Nabil Baha : Il faut plus d'efforts pour espérer glaner le titre    Le cheikh de la Tariqa Qadiriya Boutchichiya hospitalisé à Rabat    Tunisie : l'ALECSO appelle à la préservation et la numérisation du manuscrit arabe    MAGAZINE : Yves Boisset, l'homme dégagé    L'Université Al Akhawayn rend hommage à Izza Génini, figure du documentaire marocain    Au cœur de Paris, la culture marocaine s'empare de l'emblématique Place Saint-Michel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cour des Comptes : la fonction publique passée au crible
Publié dans 2M le 21 - 11 - 2017

La Cour des Comptes vient de publier un rapport qui dresse un état des lieux de la fonction publique au Maroc.
Le secteur public a employait 860.253 personnel dont 583.071 fonctionnaires civils de l'Etat, 147.637 fonctionnaires dans les collectivités territoriales et 129.545 agents des établissements publics, en 2016.
Très importante masse salariale.
Ledit rapport souligne, que le pays s'offre une fonction publique qui dépasse les moyens de son économie. Entre 2008 et 2016 la masse salariale a connu une hausse de 59,2%, là où la progression des effectifs des fonctionnaires civils n'a augmenté que de 9% sur la même période. « Cette forte progression de la masse salariale découle surtout des niveaux de rémunération qui ont augmenté sous l'effet des promotions de grade et d'échelon en plus des différentes décisions de revalorisation salariale qui étaient souvent prises en réponse à des situations conjoncturelles exceptionnelles », explique le rapport.
Dans la fonction publique, le salaire mensuel net moyen a atteint 7700 DH en 2016 avec une croissance de 51.6 % par rapport à 2006. Soit un salaire bien supérieur aux moyennes du secteur privé. Si on compare les niveaux des salaires publics avec d'autres pays on remarque que la rémunération des fonctionnaires et élevée au Royaume. Toujours selon le rapport, le salaire net moyen dans la fonction publique représente environ 3 fois le PIB par habitante contre 1.2 fois en France et une fois en Espagne. Ce ratio élevé du salaire moyen s'explique, par la faiblesse du PIB marocain comparativement à ceux des pays cités en référence, mais aussi, par les multiples revalorisations des salaires décidées à travers le dialogue social, en plus de l'effet des promotions de grade et d'échelon.
L'absentéisme du personnel
Le rapport souligne que l'absence du personnel issu du système éducatif national en 2016 a atteint 406 890 jours. En outre, une part importante d'enseignants (90% des enseignants du cycle secondaire qualifiant et 74% du cycle secondaire collégial) n'assument pas la charge horaire qui leur est impartie à cause de l'inadéquation entre le déploiement des enseignants et la taille des structures scolaires. De même, pour le secteur de la Santé, une étude avait montré qu'en moyenne, 42% du temps de travail du corps médical n'est pas exploité à cause des absences. Dans les autres administrations publiques, la durée de travail, fixée à 37,5 heures par semaine, n'est en général pas observée rigoureusement. Il en résulte des marges pour l'optimisation de ce temps.
Recommandations
Le rapport souligne que « l'amélioration substantielle des revenus des fonctionnaires ne se traduit pas par une amélioration de la perception de l'administration chez le citoyen ». Un système que la Cour des comptes appelle encore une fois à revoir, d'autant plus que d'après elle, les projections relatives à la période 2017-2021 montrent que la masse salariale continuera à grimper. Côté perspective et sur la base d'un taux de croissance moyen similaire aux cinq dernières années (3,6%), le poids de la masse salariale dans le PIB va passer de 11,84% en 2016 à 12% en 2018, avant de baisser légèrement à partir de 2019 pour s'établir à 11,5% en 2021.
Pour la Cour des Comptes, en premier lieu la maîtrise salariale de l'Etat appelé à « une refonte du système de rémunération ainsi que du système d'évaluation et de promotion ». Selon elle, la rigidité des dépenses salariales découle principalement du niveau élevé des rémunérations. Une progression des dépenses qui s'explique notamment par la promotion de grade et d'échelon qui mobilisent, chaque année, des enveloppes budgétaires consistantes. En 2015, cette enveloppe a par exemple atteint 3,56 MMDH.
C'est pourquoi elle propose divers pistes pour maîtriser la masse salariale. Premièrement « limiter les recrutements au strict nécessaire (sauf pour les départements en besoin pressant) et ce à travers des redéploiements pour pallier les déséquilibres de répartition du personnel ». Ensuite, gérer le temps de travail.
À missions inchangées, une croissance de la durée effective du travail pourrait dégager un potentiel équivalent en jours/hommes et atténuer les besoins en personnel découlant des départs à la retraite pour maintenir les recrutements à un niveau supportable. Or, la charge horaire réglementaire n'est pas accomplie d'une façon homogène et la durée effective de travail dans la fonction publique demeure mal connue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.