C'est un acte odieux qui remet en lumière le fléau du harcèlement sexuel au Maroc. Une jeune fille a été agressée par un groupe d'adolescents dans un autobus en marche. L'agression collective, dont la vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux dans la nuit de dimanche à Lundi, se serait déroulée à priori dans un véhicule de la société M'dina Bus qui desserte l'axe Casablanca-Mohamédia. Selon nos informations, la société chargée du transport en commun dans la métropole collabore avec les autorités de la ville afin d'élucider les circonstance de ce crime et identifier la ligne du véhicule qui était le théâtre de cette agression. "Au vu des spécificités du véhicule constatées sur la vidéo, il s'agit de 90% d'un bus de M'dina Bus. Une enquête est en cours en interne. Malheureusement, il n'y a aucun fait qui démontre le jour et l'heure exacts de l'agression", a indiqué une source à M'dina Bus. Cette dernière affirme que les agressions sont monnaie courante dans les bus et que le chauffeur "n'aurait peut-être pas accordé d'importance aux cris", précisant que la courte durée de la vidéo ne permet pas de déterminer s'il y a eu ou non réaction du chauffeur. Pour sa part, la Wilaya de Casablanca s'apprête à diffuser incessamment un communiqué officiel. En solidarité avec la victime, plusieurs internautes se sont indignés sur les réseaux sociaux en partageant les images des agresseurs, condamnant ainsi ce geste barbare qui tire la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui gangrène la société marocaine. L'association "Touche pas à mon enfant" a publié un communiqué où elle condamne cette vidéo "choquante", dénonçant " l'impassibilité du chauffeur et des passagers qui étaient à bord du véhicule au moment de l'agression et sollicitant l'intervention des autorités pour l'interpellation des coupables et l'ouverture d'une enquête. Fin juillet, une vidéo montrant une horde de jeunes hommes traquer une femme en jeans et tee-shirt à Tanger a suscité des indignations sur les réseaux sociaux. La question du harcèlement que subissent les femmes resurgit.