Le bras de fer entre les chauffeurs de taxis et les conducteurs d'Uber et Careem persiste encore. Après plusieurs réclamations sans suites, les taximen ont décidé de saisir l'Association Nationale de la Recherche et de la Technologie (ANRT) pour demander la suppression de ces deux applications. Pour Al Ayachi Wlad Jemaa, président de l'observatoire marocain des droits du conducteur professionnel, ces deux applications n'ont pas lieu d'exister au Maroc. « Nous, chauffeurs de taxis, arrivons à peine à subvenir à nos besoins. Le secteur du transport public au Maroc ne cesse de se dégrader. Depuis leur installation au Maroc, nos revenus sont en chute libre », confie-t-il à 2m.ma. Face à cette concurrence « illégale », les chauffeurs de taxis affiliés à l'Organisation Démocratique du Travail (ODT) se sont réunis pour contester ces deux applications qui proposent un service de transport en mettant en relation le conducteur du véhicule et le client. « Avant d'autoriser ce genre d'application, il fallait prendre en considération l'avis des chauffeurs de taxis. Aujourd'hui, notre continuité est sévèrement menacée. L'anarchie commence à s'emparer du secteur », ajoute-t-il. Outre la concurrence, les taximen évoque, dans leur document adressé à l'ANRT, plusieurs raisons qui doivent « pousser les autorités à interdire ces applications » à savoir l'insécurité. « En empruntant un véhicule uber, plusieurs personnes peuvent être victimes d'agression. Comment est ce qu'on peut faire confiance à quelqu'un qu'on ne connait pas.. », s'interroge M. Wlad Jemaa. « On reste très optimiste et on espère de tout cœur que notre demande sera prise en considération. On ne veut que maintenir la stabilité du secteur du transport public au Maroc », conclut-il. Contactés par 2m.ma, les responsables de l'ANRT ont confirmé la réception du document de la part des chauffeurs de taxis mais n'ont pas souhaité se prononcer sur le sujet.