Le virus provoquant la maladie du Covid-19 peut se propager en quelques jours dans les voies respiratoires, le cœur, le cerveau et dans presque tous les systèmes du corps humain où il peut persister pendant des mois, selon une nouvelle étude. Cette étude, qui se veut plus complète à ce jour sur la propagation et la persistance du virus SRAS-CoV-2 dans le corps et le cerveau, a été menée par des scientifiques des National Institutes of Health des Etats-Unis. Ces derniers ont déclaré avoir découvert que l'agent pathogène était capable de se répliquer dans les cellules humaines au-delà des voies respiratoires. Les résultats, publiés en ligne samedi dans un manuscrit en cours de révision pour publication dans la revue Nature, indiquent un retard de la clairance virale, qui permet la guérion de l'infection, provoquant une persistance des symptômes. * Covid : Le risque de réinfection est 5 fois plus élevé avec Omicron qu'avec Delta (étude britannique) Cette recherche est basée sur un échantillonnage et une analyse approfondie de tissus prélevés lors d'autopsies de 44 patients décédés dans les 230 jours (plus de sept mois) suivant le début des symptômes du Covid après avoir contracté le virus au cours de la première année de la pandémie aux Etats-Unis. Ainsi, les chercheurs ont détecté de l'ARN persistant du SRAS-CoV-2 dans plusieurs parties du corps, y compris des régions du cerveau. Plus en détails, l'ARN viral a été détecté dans le tissu respiratoire chez 43 des 44 cas étudiés. Il a été retrouvé dans le tissu cardiovasculaire dans 35 cas sur 44, dans le tissu lymphoïde dans 38 cas, dans le tissu de l'appareil reproducteur dans 17 cas, dans le muscle, la peau et le tissu nerveux périphérique dans 30 cas, dans le tissu oculaire et d'humeurs dans 22 cas et dans le tissu cérébral dans 10 des 11 cas analysés. Les chercheurs assurent aussi avoir détecté les ARN sous-génériques (ARNsg), indicateurs d'une réplication virale, dans tous les tissus analysés. A noter que les résultats et les techniques de cette étude n'ont pas encore été examinés par des scientifiques indépendants, et concernent principalement des données recueillies à partir de cas mortels de Covid, et non de patients atteints de Covid long ou de "séquelles post-aiguës du SRAS-CoV-2", comme on l'appelle aussi. * Une vaccination complète réduit de moitié le risque de Covid long (étude)