L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu, lundi, ses prévisions pour la demande pétrolière mondiale en 2021 et 2022, tout en pointant l' « incertitude » que représente la pandémie de Covid-19 sur le marché. Dans son rapport mensuel, l'OPEP estime, pour cette année, que le rebond de la demande de brut devrait atteindre 5,7 millions de barils par jour (mb/j) pour atteindre une demande mondiale totale de 96,6 mb/j. Des chiffres revus à la hausse pour le premier semestre et à la baisse pour les deux derniers trimestres. Pour le quatrième, l'ajustement reflète "principalement les mesures d'endiguement en Europe et l'impact potentiel du nouveau variant Omicron", note l'OPEP. Pour l'année prochaine, l'organisation considère toujours que la demande serait en hausse de 4,2 mb/j. "La reprise attendue en 2021 a été entourée de difficultés, dont certaines devraient continuer l'année prochaine", indique-t-elle, relevant que l'équilibre attendu du marché continue d'être déterminé par l'évolution de la pandémie de Covid-19, ''un facteur clef d'incertitude". D'après le cartel, ''l'impact du nouveau variant Omicron devrait être modéré et de court-terme, le monde devenant mieux armé pour faire face au Covid-19 et aux difficultés qu'il cause''. Ce rapport intervient alors que les pays de l'OPEP et leurs alliés au sein de l'accord dit OPEP+ ont décidé récemment de poursuivre leur politique d'augmentation graduelle de la production. L'organisation a ainsi augmenté sa production de 285.000 barils par jour en novembre par rapport à octobre, laquelle a été tirée par l'Arabie saoudite, l'Irak et le Nigeria.