Sept personnes sur dix admises dans les hôpitaux sud-africains lors de la quatrième vague de la Covid-19 qui frappe le pays ne sont pas vaccinées, a révélé vendredi le ministre sud-africain de la Santé, Joe Phaahla. «Les données sur les admissions à l'hôpital suggèrent que les vaccins jouent un rôle important dans la prévention des complications sévères liées au coronavirus», a déclaré M. Phaahla lors d'une conférence de presse sur les derniers développements de la situation épidémiologique dans le pays. Il a précisé qu'une proportion plus faible de tous les patients admis dans les hôpitaux du pays ont développé une maladie grave, en comparaison avec les deuxième et troisième vagues. «Des expériences similaires ont été rapportées dans les hôpitaux publics et privés du Gauteng, la province la plus peuplée du pays», a-t-il poursuivi, notant que «c'est encore le début, mais il y a des signes très prometteurs». Il a également noté qu'alors que les cas hebdomadaires avaient augmenté de plus de 400% dans le Gauteng la semaine dernière, les admissions à l'hôpital n'ont augmenté que de 200%. L'Afrique du Sud est le pays le plus durement touché par la pandémie sur le contient. Alors que plus de 22.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés durant les dernières 24 heures, les autorités sanitaires prévoient une augmentation exponentielle des infections à cause du variant Omicron. Par ailleurs, la lenteur du déploiement des vaccins sur fond de réticence de la population, constitue une question de grande préoccupation pour ce pays d'Afrique australe. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a tiré la sonnette d'alarme par rapport aux faibles taux de vaccination dans le pays, avec seulement 25% de la population sud-africaine ayant été complétement vaccinée contre la covid-19. Pour atteindre l'immunité collective dans ce pays d'Afrique australe, qui compte près de 60 millions d'habitants, plus de 40 millions de personnes doivent être complètement vaccinées.