L'article 4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que le Maroc a ratifié en 1979, permet aux Etats de prendre certaines décisions et mesures "dans des cas exceptionnels régis par l'état d'urgence, comme la phase que traverse notre pays", a expliqué jeudi 28 octobre le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Répondant aux questions des journalistes lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, notamment autour de la démarche préventive basée sur l'adoption du pass vaccinal comme document essentiel de déplacement, M. Baitas a indiqué que les décisions et les mesures prises dans ce cadre sont conformes aux dispositions de l'article 3 du décret portant déclaration de l'état d'urgence sanitaire, un texte de loi qui est "passé par une procédure législative conformément aux dispositions de la Constitution". Les engagements du Maroc dans le domaines des Droits de l'Homme sont connus, et le Royaume dispose d'un ensemble d'institutions et d'une société civile "vigilantes" dans ce secteur, qui savent que les mesures entreprises dans le cadre lde l'état d'urgence sanitaire le sont "dans le respect de la loi", a poursuivi M. Baitas. Ainsi, le débat existant autour du pass vaccinal est "sain", estime M. Baitas, mais "le gouvernement a une responsabilité certaine dans la protection des vies et dans la préservation de l'économie", a-t-il signalé en insistant sur le fait que l'Exécutif s'attache à "la défense des intérêts supérieurs du pays" au lieu de prendre en considération sa "côte de popularité". "Si les indicateurs (épidémiologiques) se sont améliorés aujourd'hui, c'est grâce à une campagne de vaccination qui a concerné plus de 24 millions de personnes et aux mesures préventives adoptées par les citoyens", a aussi souligné le Porte-parole du gouvernement, indiquant que "cela ne signifie pas que nous devons succomber au laxisme". Aussi, un nombre de pays européens "aux pratiques démocratiques enracinées" ont adopté le pass vaccinal, "sur les mêmes bases légales et constitutionnelles auxquelles nous nous référons", a fait savoir M. Baitas, en avisant que "le gouvernement ne veut restreindre la liberté de personne" mais souhaite plutôt "maintenir un niveau de vie normale pour les marocains, dans le cadre du contexte qui nous régit tous, lié à une pandémie que nous vivons et que nous gérons jusque-là avec succès". * M. Ait Taleb: Les rumeurs stipulant que certains lots de vaccins seraient issus de la contrebande sont "aberrantes"