A l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé Bucco-Dentaire célébrée ce 20 mars, l'Ordre national des médecins dentistes tire la sonnette d'alarme sur l'hygiène buccale des marocains. Décidément, les marocains n'ont pas les réflexes d'hygiène bucco-dentaire au quotidien. Brossage des dents, visite annuelle chez le dentiste, pas d'alcool ni de cigarette. Des pratiques souvent négligées chez les jeunes comme les moins jeunes. Pour cause, les marocains évoquent les coûts onéreux des soins dentaires, ignorant qu'une simple consultation pourrait prévenir le risque de sérieuses maladies chroniques et cardiovasculaires. On ne cesse de nous le répéter. Une bouche propre et saine est un véritable miroir de la santé globale. L'ordre préconise des consultations régulières chez le médecin dentiste à mesure d'une fois tous les six mois, suffisante pour s'assurer une bonne santé buccale. L'ordre plaide pour que la santé bucco-dentaire soit considérée comme une priorité de santé publique. Au Maroc, l'accès aux soins demeure entravé par la non-généralisation de la couverture médicale. Afin d'y remédier, l'ordre appelle à établir en urgence une politique publique claire et efficace, rappelant que les soins bucco-dentaires n'ont été généralisés au panier des soins de l'AMO, pour le secteur privé, qu'à partir de 2015. "Cette couverture ne couvre toujours pas la partie prévention. Le remboursement AMO, restant en deçà des attentes, ne concerne pas la totalité des soins", accusent les médecins dentistes. Dans un autre registre, l'Ordre national pointe du doigt l'exercice illégal de la profession au Maroc, citant les chiffres du ministère de la Santé qui recense pas moins de 3.300 dentistes illégaux. L'ordre appelle à un meilleur suivi des pratiques des médecins et à la sanction des contrevenants.