Le Sénat américain a adopté mardi un important plan d'investissement dans les infrastructures de 1,2 trillion de dollars, marquant une victoire législative majeure pour le président Joe Biden. Après des mois de négociations marathon, les sénateurs ont voté à 69-30 sur le projet de loi, qui a été initié par un groupe bipartisan de sénateurs dirigé par la démocrate de l'Arizona Kyrsten Sinema et le républicain de l'Ohio Rob Portman. Dix-neuf sénateurs du GOP ont voté aux côtés de tous les démocrates pour faire aboutir cette législation. Le projet de loi devra désormais obtenir l'aval de la Chambre, où il devra surmonter les critiques de certains représentants progressistes qui le jugent peu ambitieux. La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a promis qu'elle n'examinera le plan sur l'infrastructure qu'une fois que le Sénat aura ratifié le budget de 3,5 trillions de dollars via le processus dit de réconciliation, qui permet de passer outre l'obstruction des républicains. Le texte a toutefois de grandes chances d'être adopté, offrant ainsi au président Biden sa première grande victoire bipartisane à un peu plus d'un an des élections de mi-mandat. "C'est une bonne journée. C'est une très bonne journée. Des indépendants, des démocrates, des républicains qui se réunissent, qui comprennent que nous pouvons travailler ensemble dans le meilleur intérêt de tout le peuple américain," s'est félicitée devant la presse la vice-présidente Kamala Harris, qui a présidé le vote au Sénat. Ce paquet de mesures de 1,2 trillion de dollars sur dix ans, dont près de la moitié constitue de nouvelles dépenses, représenterait l'investissement le plus important dans les infrastructures du pays depuis que le Congrès a élaboré un projet de loi de sauvetage massif, mais plus modeste, au lendemain de la Grande Récession de 2009. L'accord bipartisan comprend environ 550 milliards de dollars de nouveaux fonds, ce qui le rend nettement inférieur aux 2,6 trillions milliards de dollars proposés par M. Biden plus tôt cette année. Le projet de loi propose notamment plus de 110 milliards de dollars pour rénover les routes, les ponts et les autoroutes vétustes du pays, et 66 milliards de dollars pour stimuler le transport ferroviaire de passagers et de marchandises. Cet investissement dans les transports en commun constitue la plus importante injection de fonds dans les chemins de fer du pays depuis la création de la société ferroviaire "Amtrak", il y a environ un demi-siècle, a indiqué la Maison Blanche. * Joey Hood: Il n'y a pas de changement dans la politique US sur le Sahara comparée avec la précédente Administration