Devant le Comité des 24 des Nations-Unies, le Burundi a exprimé son soutien à l'initiative d'autonomie au Sahara "présentée par le Maroc comme solution de compromis". Cette initiative est "conforme au droit international, à la Charte de l'ONU et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale", a affirmé le représentant du Burundi à la session du C24 qui se tient à New York jusqu'au 25 juin. Le diplomate a relevé, à cet égard, que la montée de l'instabilité et de l'insécurité au Sahel et à sa périphérie "appelle de toute urgence le règlement de ce différend d'autant plus que la persistance du conflit entrave l'intégration plus poussée du Maghreb qui devient plus que jamais indispensable". Tout en exprimant le soutien de son pays au processus politique en cours mené sous les auspices exclusifs du Secrétaire général de l'ONU, il a déclaré que le Burundi se félicite du nouvel élan impulsé par le processus des tables rondes, avec la participation du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la 2548. Il a aussi exprimé le vif souhait que les parties prenantes restent engagées en faisant preuve de réalisme et d'esprit de compromis tout au long du processus politique. Par ailleurs, le représentant du Burundi a déclaré que sa délégation se félicite des efforts de développement au Sahara marocain notamment à travers le nouveau modèle de développement au Sahara lancé par le Maroc en 2015, estimant que cette initiative "contribue grandement à l'autonomisation des populations et à élever les indices de développement humain". Il s'est également félicité des réalisations en matière des droits de l'Homme "saluées par ailleurs par les résolutions du Conseil de sécurité notamment la 2548" et de la participation des représentants démocratiquement élus du Sahara marocain, depuis 2018, aux séminaires régionaux et réunions du C24 et aux deux tables rondes de Genève dans le cadre du processus politique. Le représentant du Burundi a, de même, exprimé "l'impérieuse nécessité" de procéder à l'enregistrement des populations des camps de Tindouf, conformément au Droit international humanitaire, au mandat du HCR et aux recommandations pertinentes du Secrétaire général de l'ONU et à toutes les résolutions du Conseil de sécurité, depuis 2011, y compris la résolution 2458.