Une délégation de députés marocains prend part aux travaux de la 4ème session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP) qui se tiennent, du 21 mai au 04 juin, dans l'enceinte de l'institution à Midrand, en Afrique du Sud. La délégation marocaine est composée de Mme Meryem Ouhssata, du Parti authenticité et modernité (PAM), M. Noureddine Karbal du Parti justice et développement (PJD) et M. M'Hamed Zakrani de l'Union constitutionnelle (UC). Dans une déclaration à la MAP, Mme Ouhssata a souligné que cette session sera marquée par plusieurs moments forts, notamment en ce qui concerne le renouvellement de toutes les structures du PAP, à savoir le Bureau de la présidence, les commissions et les caucus des cinq sous-régions africaines. Elle a souligné également que cette session intervient après un an et demi d'inactivité au sein du PAP à cause de la pandémie de la Covid-19, notant que cela a causé une série de dysfonctionnements au sein de cette institution africaine. Par ailleurs, a-t-elle soutenu, «le Maroc jouit d'un poids important au sein de sa famille africaine et œuvre depuis sa réintégration à l'Union africaine (UA) pour servir les intérêts de tout le continent. Dans cet objectif, la participation marocaine aux travaux du PAP vise à défendre l'Afrique et à lui procurer la place qu'elle mérite à l'échelle internationale». Pour sa part, M. Karbal estime que «le PAP est l'un des outils essentiels de l'UA, mais il a besoin d'être réformé afin de dépasser son statut consultatif et lui attribuer plus d'indépendance dans la prise de décision», notant que «l'Afrique est un continent en mouvement, une réalité qui devrait se refléter sur le PAP». Il a de même exprimé la disposition du Royaume à partager son expérience réussie dans une série de domaines, notamment la gestion migratoire, sécuritaire et les défis liés à la pandémie de la Covid-19. «Le Maroc a régularisé la situation de quelque 50.000 immigrés, accueille 15.000 étudiants de différents pays africains et participe activement aux missions de maintien de la paix des casques bleus en Afrique», a-t-il dit. Cette nouvelle session du PAP est initiée sous le thème «Année des arts, de la culture et du patrimoine: leviers pour construire l'Afrique que nous voulons». Le Parlement panafricain, qui est l'un des organes de l'Union africaine, est composé de cinq membres par Etat-membre ayant ratifié le protocole qui l'établit, dont au moins une femme par Etat membre et doit refléter la diversité des opinions politiques représentées dans leur propre parlement national. Le PAP, qui ne s'était pas réuni depuis octobre 2019 en raison de la pandémie du Covid-19, tient au moins deux sessions ordinaires pendant une période de douze mois. Le premier Parlement panafricain a été inauguré le 18 mars 2004 à Addis-Abeba, en Ethiopie.