L'eurodéputée belge Frédérique Ries a affirmé avoir saisi le Président du Parlement européen David Sassoli suite à une manœuvre orchestrée par le polisario et l'Algérie visant à utiliser le logo de l'institution parlementaire européenne à des fins de propagande. «Usurpation du logo du Parlement, insinuation d'une reconnaissance par l'UE de l'autoproclamée république sahraouie», dénonce la députée européenne sur son compte Twitter.
Usurpation du logo du Parlement, insinuation d'une reconnaissance par l'UE de l'autoproclamée république sahraouie, l'intergroupe #SaharaOccidental entretient la confusion et défie les règles. Je saisis le président @Europarl_FR pic.twitter.com/AWFxM8Gh2r — Frédérique Ries (@Frederiqueries) May 10, 2021
La députée européenne a réagi suite à la publication par l'appareil de propagande du polisario et de l'Algérie d'une annonce sur les réseaux sociaux faisant état d'un webinaire qui serait organisé, mercredi, par un groupe informel de lobbying constitué d'une poignée de députés européens séduits par la thèse séparatiste et par ailleurs bien soignés par le régime d'Alger. «L'intergroupe sahara occidental entretient la confusion et défie les règles. Je saisis le président ! », a affirmé Mme Ries. Ce n'est pas la première fois que le polisario et l'Algérie, passés maîtres dans l'usurpation des identités, comme c'est le cas dans «l'opération Benbatouche» en Espagne, instrumentalisent le Parlement de Bruxelles pour faire croire à «un soutien européen» à leur cause perdue. Lors de la première réunion constitutive de cet intergroupe en février 2020, les participants avaient utilisé le logo du Parlement européen pour donner du crédit à leur farce, mais leur aventure a vite tourné court sous les injonctions d'eurodéputés soucieux de préserver la crédibilité de l'institution. «La création de cette entité, qui n'a aucune assise juridique ou institutionnelle, ni de légitimité politique, n'est autre que de la pure propagande, car un intergroupe n'est pas un organe du Parlement européen et ne peut s'exprimer en son nom», avaient-ils estimé. En effet, l'article 35 du règlement intérieur du Parlement européen relève que l'intergroupe est "une initiative individuelle d'un eurodéputé qui revêt un caractère non officiel". La même réglementation stipule que les intergroupes ne peuvent mener des actions pouvant prêter à confusion avec les activités officielles du Parlement européen et de ses organes ou « susceptibles d'affecter les relations avec les autres institutions de l'Union ou les relations avec les pays tiers». Il leur est strictement interdit d'utiliser le nom ou le logo du Parlement européen, ou ceux des groupes politiques qui les composent, selon le même règlement. Dans une lettre adressée au président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, Andréa Cozzolino et aux commissions parlementaires mixtes UE-Maroc, UE-Tunisie et UE-Algérie, le Président du Parlement européen David Sassoli avait affirmé que l'institution qu'il préside est «particulièrement attachée à éviter toute confusion entre ses activités officielles et celles d'intergroupes ou de tout autre groupement non officiel de députés». Il s'avère donc que toutes les activités de cet intergroupe ne sont qu'usurpation d'identité, utilisée aux fins de nuire aux intérêts du Maroc. Ce groupe d'usurpateurs avait d'ailleurs essuyé un sacré revers dès sa naissance après la démission de son président Joachim Schuster, protestant contre la violation du cessez le feu par le polisario. «Je considère la violation par le polisario du cessez-le-feu comme une grave erreur stratégique. Je ne vois pas comment cela pourrait contribuer à promouvoir une solution pacifique au conflit. J'y vois plutôt une escalade à même d'exacerber de manière considérable ce différend», avait écrit cet eurodéputé dans sa lettre de démission.