Les cours dans les établissements scolaires seront suspendus pour une semaine au Sénégal, à compter de lundi, en raison des manifestations violentes et troubles que connaissent plusieurs régions du pays en protestation contre l'arrestation du député et leader d'un parti de l'opposition, Ousmane Sonko, accusé notamment de viol et de menaces de mort. "Dans le souci de protéger les élèves, les enseignants et l'administration scolaire des manifestations accompagnées de scènes de violence qui ont fortement perturbé le déroulement des enseignement-apprentissages la semaine dernière", les cours dans les écoles et établissements publics comme privés, d'enseignement général, technique et professionnel, ainsi que dans les différents cycles : préscolaire, élémentaire et moyen-secondaire sont suspendus, du lundi 8 mars au samedi 13 mars 2021 sur l'étendue du territoire national, lit-on dans un communiqué conjoint, diffusé dimanche par les ministères de l'Education nationale et de l'emploi, de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'insertion. Les cours reprendront lundi 15 Mars, souligne la même source. Le communiqué recommande fortement, à cette occasion, aux parents d'élèves de "garder un œil vigilant sur leurs enfants afin de les préserver des risques de dérives d'éventuelles manifestations". La capitale sénégalaise Dakar ainsi que d'autres villes du pays connaissent, depuis mercredi, une vague de manifestations violentes en protestation contre la mise en garde à vue du député et leader des "Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité" (Pastef-opposition), Ousmane Sonko. Sonko dont l'immunité parlementaire a été levée sur fond d'accusation de viol et de menace de mort par une jeune femme, employée dans un salon de massage et de beauté, a été arrêté mercredi dernier, pour "trouble à l'ordre public et participation à une manifestation non-autorisée" au moment où il se rendait au Palais de justice de Dakar pour déférer à une convocation d'un juge d'instruction. Quatre personnes ont été tuées dans les manifestations et troubles urbains qui secouent, depuis lors, Dakar et d'autres localités du Sénégal, a annoncé, vendredi, le ministre de l'intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, qualifiant ces violences d'actes de "grand banditisme" et d''insurrection".