La criminalisation de la violence psychologique à l'encontre des femmes « est une étape indispensable, dans le processus de lutte contre la violence à l'égard des femmes », a estimé l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). L'ONG marocaine vient de réagir à un jugement prononcé par tribunal de première instance de Fès. Dans un communiqué, l'ADFM se dit avoir appris « avec satisfaction le jugement rendu récemment par le tribunal de première instance de Fès, qui incrimine la violence psychologique perpétrée par deux individus sur une jeune fille par contrainte et de manière attentatoire à sa liberté ». Dans un rappel des faits, l'ADFM souligne que les deux individus avaient pour objectif « d'intimider », la jeune fille et la « terroriser » pour « l'empêcher de rentrer chez elle et l'obliger à passer le reste de la nuit avec eux, sans son consentement ». De ce fait, les auteurs agresseur ont été condamnés en vertu de l'article 1er de la loi 103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, ces faits constituent une « violence psychologique contre la plaignante en raison de son sexe ».
Ainsi, « cette reconnaissance de l'infraction relative à la violence psychologique à l'encontre des femmes comme l'atteinte à leur liberté, à leur intégrité physique et à leur dignité, dans tous les espaces et sous toutes ses formes et aspects, est une étape indispensable , dans le processus de lutte contre la violence à l'égard des femmes », peut-on lire dans le communiqué de l'association. L'ADFM considère que « ce jugement constitue une des bonnes pratiques en matière de jurisprudence judiciaire dans le domaine de la protection des femmes et des filles victimes de violence, notamment la violence psychologique qui connait une forte prévalence au Maroc selon les statistiques officielles ».