Le Royaume-Uni est devenu lundi le premier pays à administrer à sa population le vaccin développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford, accélérant ainsi sa campagne de vaccination lancée début décembre, face à l'aggravation de la pandémie de nouveau coronavirus. Brian Pinker, Britannique de 82 ans, a reçu à l'hôpital Churchill de l'université d'Oxford la première injection de ce vaccin "national", dont 520.000 doses sont prêtes à être distribuées, a indiqué le service public de santé britannique (NHS) dans un communiqué. Approuvé également par l'Argentine et l'Inde, le vaccin AstraZeneca/Oxford était très attendu. Peu cher (environ 2,70 euros la dose), ce vaccin "national" présente l'avantage de pouvoir être conservé à la température d'un réfrigérateur - contre -70°C pour le vaccin Pfizer/BioNTech-, facilitant ainsi une vaccination à grande échelle. Les 100 millions de doses commandées par les autorités britanniques - dont 520.000 sont déjà prêtes- seront distribuées en priorité à neuf catégories à risques représentant 99% des décès: résidents de maisons de retraite, soignants, personnes âgées de plus de 50 ans et personnes à risque. Pour accélérer l'administration d'une première dose à une population la plus large possible, les deux doses nécessaires seront espacées considérablement, jusqu'à 12 semaines, période pendant laquelle les personnes vaccinées sont protégées. Avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le Covid-19. Près de 55.000 personnes supplémentaires ont été testées positives au virus en 24 heures, dépassant le seuil des 50.000 pour le sixième jour consécutif, selon les dernières données officielles communiquées dimanche.