Décision historique des Etats-Unis d'Amérique vis-à-vis de notre première cause nationale. A l'issue d'un entretien téléphonique entre SM Mohammed VI et le président américain Donald Trump, ce dernier a annoncé au Souverain la décision des Etats Unis de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume sur son Sahara, outre l'ouverture d'un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d'encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud. Décryptage avec notre consultant, le politologue Khalid Chegraoui. "La décision de l'administration américaine est lourde de sens. C'est une décision d'une administration qui a son poids sur le plan international, il s'agit des Etats-Unis, un membre permanent et essentiel au sein du Conseil de sécurité", avance Khalid Chegraoui, joint par 2m.ma. La décision de reconnaitre la marocanité des provinces du Sud provient d'un Etat "porte-plume de toutes les décisions concernant le Sahara, principalement au sein du groupe des amis du Sahara", explique-t-il, avant de préciser qu'il s'agit "d'une administration connue pour son pragmatisme politique où il n'y a pas lieu de connivence". * Sahara marocain : Donald Trump signe un décrét présidentiel reconnaissant la Souveraineté du Maroc "Il ne s'agit pas d'une décision qui a été prise du jour au lendemain" En dépit du changement imminent à la tête de la présidence américaine, après la victoire de Joe Biden aux dernières élections présidentielles aux Etats-Unis, Khalid Chegraoui écarte la possibilité d'un retour sur la décision prise s'agissant du Sahara marocain par la nouvelle administration américaine, "Je ne pense oas que la question se pose, il s'agit des Etats-Unis, un Etat de Droit", estime notre expert. Et de poursuivre, "Une décision présidentielle fait suite à un processus juridique qui ne peut en aucun cas ne pas être respecté (...) il y a une force de loi qui s'impose et il y a une suite constitutionnelle et institutionnelle qui dépasse l'aspect personnel des décisions" Pour Khalid Chegraoui, "Certes, il y a un certain nombre de décisions où l'administration américaine, à travers ses mouvances et ses changements, peut changer de position sur des questions économiques ou sur des conventions au niveau international, mais il s'agit là d'une importante décision politique", avant de conclure, "Il ne s'agit pas d'une décision qui a été prise du jour au lendemain, il est clair que l'administration américaine, en ce qui concerne les décisions lourdes de sens sur le plan international, ne peut pas se permettre des décisions à la va-vite".