Le vice-président de la République du Soudan du Sud, Hussein Abdul Baqi Akol, a exprimé l'aspiration de son pays à renforcer davantage les relations de coopération avec le Maroc dans divers domaines, notamment économiques. Dans une déclaration à la MAP, le vice-président sud-soudanais a salué les efforts consentis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour consolider les liens d'amitié et de coopération entre Rabat et Juba, émettant le vœu de voir ces relations se développer rapidement de manière à réaliser les intérêts des deux pays. La visite historique effectuée par le Souverain au Soudan du Sud en 2017 était et est toujours très appréciée par la population sud-soudanaise, a-t-il souligné. « Bien que quelques années se soient écoulées depuis cette visite royale historique, ses effets positifs et ses fruits poussent toujours les relations entre le Royaume du Maroc et le Soudan du Sud à une coordination bilatérale accrue sur les questions régionales et internationales, et nous attendons avec impatience une nouvelle visite. Nous sommes également impatients, en tant que pays naissant, de tirer parti des expériences marocaines dans tous les domaines, notamment l'éducation, la santé et la fonction publique, ainsi que dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et de la construction », a dit M. Hussein Abdul Baqi Akol. Il a ajouté que l'Etat du Soudan du Sud regorge de nombreuses ressources naturelles dans l'agriculture, l'élevage, le pétrole et les richesses minérales, se félicitant de la coopération actuelle liant Rabat et Juba. Au sujet de la médiation menée par son pays pour parvenir à la paix au Soudan, qui a conduit à la signature de l'Accord de paix de Juba le mois dernier entre le gouvernement et l'opposition armée, le responsable a soutenu que la paix au Soudan permet d'assurer la stabilité dans le sud, soulignant que les deux pays se préparent désormais à résoudre le problème frontalier controversé d'Abiyé. Les efforts du Soudan du Sud ne s'arrêteront pas après la signature de l'accord de Juba, a-t-il enchainé, affirmant que son pays poursuivra sa médiation jusqu'à ce que la paix règne dans tout le Soudan. S'agissant de la paix dans le Soudan du Sud, il a déclaré que le processus de la paix a évolué malgré les conditions économiques difficiles, expliquant que son pays œuvre actuellement à la mise en place d'une nouvelle armée unifiée, tout en favorisant la paix et le dialogue pour faire face aux défis. À cet égard, il a indiqué que les autorités sud-soudanaises ont élaboré "un plan global pour désarmer et faire taire les armes après la guerre qui a causé la destruction des infrastructures", ajoutant qu'il n'y aura pas de retour à la guerre après aujourd'hui. Après une guerre civile qui a duré 21 ans, un autre conflit armé avait éclaté avant de prendre fin en 2018, a-t-il rappelé, notant que ces crises sécuritaires ont conduit à l'effondrement des écoles, des hôpitaux et des universités. « La fin de la guerre dans le sud aura un impact positif sur le budget, car notre économie était autrefois une économie de guerre. Désormais, des efforts sont en cours pour augmenter les allocations afin de développer la santé et l'éducation », a poursuivi le vice-président sud-soudanais. Il a exprimé l'aspiration de son pays à bénéficier des aides des pays frères comme le Maroc en vue de financer des projets de base, notamment ceux concernant les écoles, les hôpitaux, l'eau potable et la formation du personnel médical.