Les affaires de viols se succèdent et ne se ressemblent pas. Les lois punissant les violences sexuelles, sous toutes leurs formes, existent bel et bien dans les textes. Mais sont- elles suffisamment dissuasives ? Dans cette enquête inédite, l'équipe de «Grand Angle» a donné la parole est aux victimes, aux magistrats et à la société civile dans son émission du jeudi 29 octobre. «viol; les textes à l'épreuve des codes», une enquête à voir ou revoir en Replay.. Au Maroc toutes les 2h une personne subit une agression sexuelle. Une hausse massive (alarmante) de viols négligée sous le poids de la stigmatisation et de la honte. Les plus courageuses, elles, croulent sous la lourdeur des procédures judiciaires dans un système de droit pénal qui fournit peu de garanties pour les victimes d'abus sexuels. Que dit la loi ? Pour ce genre de crimes, les sanctions prévues par le code pénal marocain diffèrent selon le caractère de l'acte de violence en cause ; attentat à la pudeur, viols, avec ou sans violences, avec ou sans défloration… mineurs ou personnes souffrant d'un handicap. Autant de définitions au cœur du combat juridique aujourd'hui notamment autour de l'article 484 qui alimente la polémique.
484, 487, 488… Les textes de la discorde Les juristes, psychologues et militants de la société civile sont unanimes ; tout comme «l'attentat à la pudeur», toute «agression sexuelle» est un acte de violence, considéré comme un viol, quelles que soient les circonstances dans lesquelles est subi le préjudice. Rédigés en 1962, les textes du code pénal marocain n'ont subi aucune modification malgré les changements qu'a connus la société.
Réalisation et Production: Houda HASSWANE Chef Opérateur: Amine BELHOUCHAT Montage et étalonnage: Recep CETIN