Plus de 17 millions de personnes risquent de souffrir de graves pénuries alimentaires en Afrique de l'Est. Dans un communiqué publié en marge du 28ème Sommet de l'Union Africaine qui se déroule actuellement à Addis-Abeba, l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture appelle à une intervention immédiate afin de prévenir une catastrophe inéluctable. C'est un cri de détresse que lance l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Alors que seulement un quart des pluies attendues sont finalement tombées et que les précipitations prévues pour la période allant d'octobre à décembre se sont avérées insuffisantes, la sécheresse généralisée qui affecte actuellement la Corne de l'Afrique s'est aggravée, a déclaré la même source. La Somalie, en alerte de "pré-famine", est la région suscitant le plus d'inquiétude. Le pays compterait près de 12 millions de personnes en besoin d'une aide alimentaire, estime la FAO. L'Ethiopie et le Kenya sont également concernés, victimes de deux épisodes de sécheresse sans précédent survenus en 2015 et 2016, une situation provoquée par le phénomène climatique El Niño. Le Soudan du sud et la région du Darfour au Soudan font également partie des sources de préoccupations en raison d'une insécurité prolongée. L'organisation avertit que les prochaines pluies sont attendues pas avant deux mois. "Si cette intervention n'est pas immédiatement mise en place et qu'elle se révèle insuffisante, ces régions encourraient de grands risques". Pour faire face à ce fléau qui menace des millions de vies, la FAO appelle à renforcer les efforts. Il s'agit de limiter les chocs et les crises dans la Corne de l'Afrique. "L'ampleur de la crise requiert d'intensifier nos efforts et notamment ceux de coordination au niveau régional et national. Il est temps d'agir maintenant", a déclaré Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe chargée des ressources naturelles et du climat.