Au Maroc, de plus en plus de parents d'élèves décident d'envoyer leurs enfants dans des missions étrangères. La fréquentation de ces établissements connaît une croissance substantielle, en dépit du fardeau financier qui pourrait parfois devenir très lourd pour les familles. Depuis le préscolaire jusqu'au baccalauréat, ces écoles proposent un enseignement de choix. Les cours sont les mêmes que ceux dispensés dans les pays étrangers, avec en plus au programme, la langue arabe, l'histoire et la géographie du Maroc. Un combo souvent très séduisant pour des milliers de parents d'élèves. Preuve d'un engouement des Marocains, mais aussi de celui de ressortissants français et de couples franco-marocains installés au Maroc, cette dynamique a vocation de poursuivre son ampleur à travers toutes les régions du royaume. Le réseau étranger le plus implanté au Maroc reste celui de la mission française. Selon l'ambassade de France au Maroc, celle-ci scolarise chaque année plus de 34.000 élèves avec plus de 60% de Marocains, répartis sur 47 établissements. Les tarifs de scolarité y varient en moyenne entre 41.030 et 46.180 dirhams par an. Toujours est-il que d'autres réseaux ne sont pas moins répandus, notamment l'école espagnole, américaine ou italienne, dont les tarifs restent assez variables. Succédant à l'école française, la mission espagnole compte 4.345 élèves de par le Maroc, dont plus de 60% sont Marocains. Selon Jeune Afrique, les tarifs y sont plus raisonnables et varient entre 11.975 dirhams par an en début de cycle jusqu'à 13.775 au secondaire. Ces écoles, présentes dans les villes de Rabat, Casablanca, Tétouan, Tanger, Nador, El Hoceima, Larache, Laâyoune, datent du protectorat espagnol dans les régions nord et sud du Maroc, poursuit le média. Les raisons de cette expansion pourraient être attribuées à la proximité géographique, l'histoire commune, qui lie les deux pays, mais aussi, l'importante communauté marocaine en Espagne. Présente au Maroc à travers un seul établissement à Casablanca, l'école italienne, reste la moins chère. Les frais de scolarité y varient de 12.000 dirhams par an pour la maternelle à 22.500 dirhams pour le lycée. Tandis que la mission de grand renom reste l'école américaine, avec 2.813 élèves scolarisés dans cinq établissements à travers le Maroc. Le dernier à prendre ses quartiers au Maroc, la mission belge, qui vient se renforcer dans le royaume grâce à un deuxième établissement édifié à Dar Bouazza à Casablanca, puis bientôt un troisième qui ouvrira l'année prochaine à Rabat. Les frais de scolarité y sont de l'ordre de 36.000 dirhams en classe d'accueil à 60.000 dirhams pour le secondaire. La réputation de "producteurs d'élites" que se sont taillées ces écoles au fil des années encourage de plus en plus de parents la recherche d'un enseignement de qualité pour leurs petits. Toutefois, pour pouvoir y adhérer, un entretien très sélectif filtre les postulants selon leurs capacités de réflexion et de culture. .