Depuis l'instauration au Maroc des mesures de l'état d'urgence et du confinement à cause de la crise sanitaire liée au (Covid19) le 20 mars 2020, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a constaté plusieurs actes de braconnage dans différentes régions du pays, perpétrés par des chasseurs profitant de la situation de la crise sanitaire. Durant cette période, plusieurs formes de délits ont été enregistrés à savoir, chasse en dehors du calendrier réglementaire, chasse avec des moyens prohibés, chasse en temps de nuit, chasse dans des réserves et chasse d'espèces protégées, indique le ministère dans un communiqué. La mobilisation et la vigilance des agents forestiers appuyés par plusieurs associations de protection du patrimoine naturel, ont permis de réprimer plusieurs actes de délits de chasse. 49 infractions ont été enregistrées avec la saisie de 16 armes de chasse. Ainsi, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre des auteurs de plusieurs actes, notamment quatre personnes utilisant des chiens de chasse dans une réserve, qui ont été interceptées le 31 mars par des agents des Eaux et forêts de Marrakech, suite à un appel téléphonique dénonçant cet acte illégal, ainsi que la saisie de deux armes de chasse, appartenant à deux braconniers, par des agents des Eaux et forêts du centre de Conservation et de développement des ressources forestières de Tifelt. Selon la même source, des braconniers ont été surpris aux environs de 3h du matin par l'unité de surveillance et de contrôle de la faune sauvage des Eaux et forêts, le 14 avril, au niveau du centre de conservation et de développement des ressources forestières de Tifelt, qui ont pris la fuite puis identifiés et poursuivis le lendemain. De même pour un braconnier provenant de Casablanca, qui a été à son tour appréhendé en flagrant délit avec quatre complices, chassant des lièvres pendant la nuit, dans la région d'El Jadida. Il est aussi question de poursuite d'un braconnier identifié sur Facebook, le 20 avril, exposant un lièvre qu'il a capturé dans la région d'El Kelaa des Sraghnas. Dans les montagnes à Tafraout (province de Tiznit), les agents des Eaux et forêts en coordination avec la gendarmerie Royale et les autorités locales ont réussi dans la nuit du 04 au 05 mai 2020, à arrêter trois individus ayant chassé 2 gazelles de cuvier et leur poursuite en état d'arrestation est toujours en cours, explique le ministère, qui fait savoir que dans la même région, deux autres contrevenants ont été appréhendés le 7 mai, pour tentative de chasse illégale dans une réserve. Il s'agit, également, de la saisie d'une dizaine de filets et des équipements de pêche installés par des braconniers, dans les environs du barrage d'Ahmed El Hansali, par des agents forestiers de la province de Khénifra et de l'interpellation de deux personnes le 6 mai pour délit de pêche avec des moyens prohibés, en dehors du calendrier réglementaire de la pêche, au niveau du barrage Ait Mesoud. Par ailleurs, dans la localité de Zemrane–Ouest relevant de la Province d'El Kelaa des Sraghnas, les agents des eaux et forêts ont constaté le 9 mai, un délit de capture de chardonnerets. Ces oiseaux ont été mis immédiatement en liberté et les moyens prohibés utilisés dans cette opération ont été saisis. Il y a lieu de souligner, que le Maroc est doté d'une richesse faunistique importante qui permet de drainer des revenus au profit des populations locales à travers l'écotourisme, le tourisme de vision, la chasse organisée et la valorisation des produits de terroirs. Bien que la situation du braconnage au Maroc soit fortement contrôlée, la protection de la biodiversité de manière générale demeure une préoccupation nationale qui nécessite une vigilance accrue et un engagement collectif. A cet effet, le Ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts remercie toutes les ONG et les citoyens qui participent à contrer le braconnage et le prélèvement illégal de la faune sauvage et appelle tous les partenaires à coopérer pour lutter efficacement contre ce fléau qui porte atteinte au Patrimoine naturel commun des marocains.