Le département des eaux et forêts dresse le bilan des délits survenus entre le 30 mars et le 9 mai Le ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts resserre l'étau contre les braconniers. Plusieurs actes de braconnage ont été observés dans différentes régions du pays, perpétrés par des chasseurs profitant du contexte de confinement. Plusieurs délits ont été enregistrés sur cette période variant entre chasse en dehors du calendrier réglementaire, chasse avec des moyens prohibés, chasse en temps de nuit, chasse dans des réserves et chasse d'espèces protégées. Au total, 49 infractions ont été enregistrées avec la saisie de 16 armes de chasse. Des chiffres révélés par le département de tutelle qui assure l'engagement de poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs de ces actes. "Bien que la situation du braconnage au Maroc soit fortement contrôlée, la protection de la biodiversité de manière générale demeure une préoccupation nationale qui nécessite une vigilance accrue et un engagement collectif", relève-t-on du ministère. Et de préciser que "le Maroc est doté d'une richesse faunistique importante qui permet de drainer des revenus au profit des populations locales à travers l'écotourisme, le tourisme de vision, la chasse organisée et la valorisation des produits de terroirs". La tutelle a dans ce sens livré le détail des interceptions faites durant cette période. Il ressort que 4 personnes utilisant des chiens de chasse dans une réserve ont été interceptées le 31 mars par des agents des Eaux et Forêts de Marrakech, suite à un appel téléphonique dénonçant cet acte illégal. De même, deux armes de chasse appartenant à deux braconniers ont été saisies le 3 avril par des agents des Eaux et Forêts du Centre de conservation et de développement des ressources forestières de Tifelt. Pour sa part, l'Unité de surveillance et de contrôle de la faune sauvage des Eaux et Forêts, au niveau du Centre de conservation et de développement des ressources forestières de Tifelt, a surpris des braconniers, le 14 avril, aux environs de 3h du matin, qui bien qu'ayant pris la fuite, ont été identifiés et poursuivis le lendemain. La tutelle souligne par ailleurs qu'un braconnier provenant de Casablanca avec quatre complices ont été appréhendés en flagrant délit, chassant des lièvres pendant la nuit du 11 avril dans la région d'El Jadida. Les autorités ont également poursuivi un braconnier identifié sur Facebook le 20 avril exposant un lièvre capturé dans la région de Kelaa des Sraghnas. A Tiznit, précisément dans les montagnes de Tafraout, les agents des Eaux et Forêts en coordination avec la Gendarmerie Royale et les autorités locales ont réussi dans la nuit du 4 au 5 mai 2020 à arrêter trois individus ayant chassé 2 gazelles de cuvier. Leur poursuite en état d'arrestation est toujours en cours. Aussi, deux autres contrevenants ont été appréhendés, dans la même région, le 7 mai, pour tentative de chasse illégale dans une réserve. Ils sont actuellement en arrestation. Les agents forestiers de la province de Khénifra ont saisi le 10 avril une dizaine de filets et des équipements de pêche installés par des braconniers au niveau du barrage d'Ahmed El Hansali. Au niveau de la région de Béni Mellal, deux personnes ont été interpellées le 6 mai, au Barrage Ait Mesoud pour délit de pêche avec des moyens prohibés, en dehors du calendrier réglementaire de la pêche. Une autre infraction a été enregistrée dans la localité de Zemrane-Ouest relevant de la province de Kelaa des Sraghnas ou des agents des Eaux et Forêts ont constaté le 9 mai un délit de capture de chardonnerets. Ces oiseaux ont été mis immédiatement en liberté et les moyens prohibés utilisés dans cette opération saisis. En définitive, le ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts remercie toutes les ONG et les citoyens qui participent à contrer le braconnage et le prélèvement illégal de la faune sauvage. Le ministère appelle, dans ce sens, tous les partenaires à coopérer pour lutter efficacement contre ce fléau qui porte atteinte au patrimoine naturel commun des Marocains.