Le bilan de la pandémie du nouveau coronavirus a dépassé les 1.000 morts au Royaume-Uni, avec 260 nouveaux décès enregistrés en une seule journée, selon un bilan officiel rendu public samedi 28 mars. Le Royaume-Uni dénombre par ailleurs 17.089 personnes infectées, sur près de 121.000 tests effectués, alors que le bilan des décès s'établit à 1.019 morts, ce qui montre une nette accélération de la pandémie, avec une forte hausse journalière du nombre de décès, depuis les quatre derniers jours. "Nous n'avons pas encore utilisé toute notre capacité", a indiqué Stephen Powis, directeur médical du système public de santé de l'Angleterre (NHS England), lors d"un briefing quotidien du gouvernement alors que le Premier ministre Boris Johnson est mis en quarantaine après avoir contracté le virus. "Si nous parvenons à maintenir le nombre de morts sous 20.000, nous nous en serons très bien sortis", même si "chaque décès est une tragédie", a affirmé M. Powis, ajoutant que de nouveaux lits seront mis en place, notamment à Londres, car "le nombre de patients augmente tous les jours". Par ailleurs, le responsable de santé a assuré que le gouvernement "va se battre bec et ongles pour combattre la maladie", appelant les Britanniques à rester chez eux et à respecter les mesures décrétées par les autorités afin de freiner la propagation de la maladie. Et d'ajouter que le gouvernement britannique s'est engagé à "stimuler la production des équipements personnels de protection comme les masques" et à réduire "les barrières administratives pour la production de gel antibactérien", de manière à ce qu'il puisse être commercialisé "en quelques jours". De son côté, le ministre des Entreprises, Alok Sharma a annoncé à la même occasion des mesures de soutien sans précédent aux entreprises et aux salariés affectés, dont une modification du régime des faillites et un assouplissement de l'obligation d'organiser une assemblée générale annuelle pour les entreprises. Il a aussi signalé que le chef de gouvernement a développé de "légers symptômes" mais il continue de diriger la riposte du gouvernement à la pandémie. Face à la rapide aggravation de l'épidémie, le Royaume-Uni s'est engagé dans une course contre la montre pour ouvrir des milliers de lits d'hôpitaux, notamment dans la capitale Londres, où la maladie se répand plus rapidement. Parmi les personnes malades figurent notamment, le prince Charles, héritier de la couronne, mais aussi le Premier ministre Boris Johnson et son ministre de la Santé, Matt Hancock.