* Les ménages ont une perception favorable des données fournies par le HCP. * La statistique a connu une évolution tant des concepts et méthodes, que de l'harmonisation et l'adaptation aux attentes des secteurs public et privé. Le Maroc, à linstar des autres pays, a célébré le 20 octobre la Journée mondiale de la statistique par une manifestation dédiée qui a regroupé plusieurs officiels de lEtat et dautres personnalités représentant les secteurs privé et public, ainsi que les professionnels de la statistique. Un évènement qui a été marqué par la lecture dun message royal. «Nous mesurons toute l'importance que revêt la statistique et le rôle qu'elle a joué à travers l'histoire dans le développement de la connaissance et l'essor qu'a connu l'humanité dans les différents domaines : scientifique, économique et socioculturel», a souligné le Souverain dans son message. Il a invité par ailleurs les participants à cette manifestation à «marquer des pauses d'évaluation pour faire le point des progrès enregistrés par la statistique, tant au niveau des concepts et des méthodes, qu'au plan de l'harmonisation et de l'adaptation aux attentes des secteurs public et privé. En effet, la statistique est devenue un outil méthodologique incontournable pour évaluer les politiques publiques et les ajustements à y apporter le cas échéant. Au vu des tâches qu'elle accomplit aujourd'hui, la statistique s'apparente à un véritable service public auquel la globalisation de l'économie et des valeurs a conféré une portée internationale. Cette journée avait pour thème : «Au service du développement économique et social, une statistique aux normes internationales». «Les indices statistiques sont des mécanismes fondamentaux aidant à la prise de décision sur des bases objectives et un langage précis et universel dans tous les domaines nationaux en relation avec les entreprises et les ménages», a indiqué Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan (HCP). A loccasion de cette journée, le HCP a dévoilé les résultats de son enquête sur la perception quont les ménages sur les chiffres publiées par cet organisme. Cette enquête par sondage qui a été réalisée du 15 au 30 septembre, a touché 1.500 ménages répartis entre les milieux urbain et rural représentant plusieurs catégories socioprofessionnelles. «Nous avons voulu savoir le degré de lintérêt que porte cette population aux publications du HCP», a expliqué Lahlimi. Le sondage a relevé que le niveau dinstruction est capital dans cette perception. Ainsi, 68% des interviewés qui ont un niveau supérieur, déclarent quils consultent les chiffres publiés dune façon régulière ou occasionnelle. Alors que les autres ménages ne sont que 31% à le faire. Lenquête a essayé dexpliquer cette ignorance de la statistique par trois éléments. La difficulté liée à comprendre les données vient en premier lieu avec 59%, labsence dintérêt suit avec 20% alors que la difficulté den disposer ne représente que 8%. Concernant les sources dinformations rapportées par le HCP, lenquête révèle que les medias, notamment la télévision et la radio, sont la principale source avec 56%, la presse écrite 19% et le bouche à oreille 12%. Les informations à caractère socioéconomique sont les plus sollicitées comme le chômage et lemploi évoqués par 28% des ménages sondés, 20% sintéressent aux prix à la consommation, ou encore léducation et lanalphabétisme qui sont cités par 14% des interviewés. Pour ce qui est de la fiabilité des informations publiées par le HCP, 70% des ménages touchés par lenquête se disent fiers. La part des personnes satisfaites totalement est de 46%, celles qui le sont moyennement 24%, alors que 11% rejettent la véracité des données avancées. Comparativement aux sources étrangères 58% des sondés préfèrent le HCP, contre 9% qui ne lui font pas confiance, alors que 7% sont indifférents. Ils consultent les deux sources. Par niveau détude, les ménages ayant un niveau supérieur font confiance aux données fournies par le HCP et 77% lui confèrent le privilège exclusif de crédibilité. Mais la chose la plus étonnante est que le HCP, qui fournit beaucoup de chiffres, reste peu situé au niveau de son statut chez les ménages. En effet, 45% narrivent pas à le définir ; 47% pensent quil fait partie du gouvernement alors que 8% seulement affirment que cest une structure indépendante. A la question concernant les motifs de leur participation à lenquête, 56% des ménagés interrogés disent que cest pour répondre au devoir national, 18% par conviction de leur intérêt pour le pays et 14% par obligation légale.