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Karim Slaoui, le magicien des partitions
Publié dans Finances news le 21 - 10 - 2010

Si son nom ne vous évoque rien, c’est uniquement parce qu’il est très discret et qu’il n’aime pas s’exposer. Karim Saloui, chacun de nous
l’a au moins croisé une fois au travers de ses compositions, ses arrangements, ses jingles publicitaires, ses habillages TV et radio.
Dans le domaine de la musique, il n’est plus à présenter puisqu’il a 20 ans de métier.
Grand de taille, imposant, Karim Slaoui fera pourtant de son mieux pour ne pas se faire repérer. La discrétion chez lui est presque une religion. Musicien, compositeur, arrangeur, pour cet artiste né, faire de la musique ce n’est certainement pas pour devenir célèbre, mais pour assouvir une passion qui l’anime depuis son enfance.
Né en 1970 à Casablanca de parents originaires de la ville de Fès, Karim Slaoui devra faire face à l’opposition de ses parents à son rêve de faire carrière dans la musique. «Pour mon père, la musique n’est pas un vrai métier ni une profession qui nourrit son homme». Et pourtant, elle lui colle à la peau depuis qu’il avait l’âge de 7 ans.
«La musique est pour moi une force incompréhensible».
De 1989 à 1995, Karim Slaoui se rend à Paris où il poursuivra ses études d’art appliqué et d’architecture d’intérieur à l’école Boulle. Mais la musique n’a jamais été bien loin. En effet, Karim enchaînera des boulots dans des restos ou dans des studios d’enregistrement pour continuer à vivre pleinement sa passion tout en finançant ses études. Une fois diplômé, il restera en France quelque temps où il réussira à se frayer un chemin dans le monde du showbiz en tant que musicien arrangeur. Et c’est en France qu’il se découvrira une vocation : celle de faire connaître le patrimoine musical marocain. Une vocation qui ne le quittera jamais.
«À la fin de mes études, je pensais exercer le métier pour lequel j’étais formé et continuer ma carrière dans le monde de la musique. Mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas chose facile».
De retour au Maroc et en attendant de trouver un emploi approprié, Karim Slaoui se familiarise avec le milieu artistique marocain et fera la rencontre de Moncef Adyel, arrangeur aussi. «À l’époque, je n’avais pas encore décidé de la voie à choisir et c’est Moncef qui a encouragé ma décision pour la carrière artistique, au lieu de travailler dans le design intérieur».
La sauce prend rapidement au Maroc où Karim Slaoui commence à faire des arrangements musicaux pour des sommités comme Abdelhadi Belkhayat ou Latefa Raafat.
Avec cette dernière, Karim reprend le tube «Alach ya Ghzali», ce qui lui vaudra une grande reconnaissance dans le milieu d’autant que ses arrangements apportaient une touche de modernité à de grands classiques de la chanson marocaine.
Mais cette notoriété ne changera rien au tempérament de l’artiste qui préfère rester discret et loin des projecteurs. Qu’à cela ne tienne, puisqu’il était souvent sollicité par les medias.
Discret, Karim Slaoui a une volonté plus dure que le fer. En effet, il y a une année, alors qu’il était à vélo, il fut victime d’un accident qui lui occasionnât une fracture de la cheville gauche. Les médecins étaient pessimistes et l’arrangeur ne pouvait plus marcher qu’à l’aide d’une béquille. Une année plus tard, il parvient à marcher normalement. Et bientôt, il reprendra le vélo, un exercice auquel il tient beaucoup.
Karim Slaoui n’a pas fini de nous surprendre puisqu’il continue de composer, jouer et arranger, mais surtout revisiter les grands classiques. D’ailleurs, il travaille actuellement avec le grand luthiste marocain Saïd Chraïbi sur un projet colossal. Celui de revisiter le patrimoine musical marocain, y compris les chants tribaux des régions du Maroc et l’arranger de manière à en faire une œuvre philharmonique.
«L’idée est de réorchestrer les chansons traditionnelles marocaines avec des arrangements modernes et universellement connus pour diffuser le patrimoine musical sur le plan universel».
Un projet ambitieux qui nécessite beaucoup de moyens. Karim Slaoui, avec sa maquette prête, cherche aujourd’hui à monter tout un spectacle qui reprend ce patrimoine revisité de manière subtile. Le talent de Karim est inné puisqu’il est de ces compositeurs qui travaillent sans partition.
«Souvent, quand je fais des arrangements ou des compositions, je commence le travail comme pour construire une maison. Il faut être très attentif au sujet de la chanson et à ses paroles, mais également à l’identité de l’artiste pour mieux trouver les sons et le rythme appropriés. Je favorise toujours le recours à des sons de notre patrimoine marocain. Car il n’y a pas mieux !».
En tant que musicien, compositeur, accordéoniste, arrangeur et ingénieur du son, Karim Slaoui a une oreille difficile. «J’aime écouter tout genre de musique, sauf la musique fast-food !».
Il apprécie particulièrement le compositeur français Franck Pourcel. Il n’en demeure pas moins qu’il porte beaucoup d’affection aux compositeurs nationaux. D’ailleurs, l’un de ses futurs projets est de reprendre les grands tubes marocains et de les retravailler en musique instrumentale pour revaloriser le travail de compositeurs comme Abdelkader Rachdi.
«Les Marocains répètent souvent de grands classiques dont ils ne retiennent que le nom du chanteur, mais rarement le nom du compositeur. L’idée est de faire sortir certains noms de l’ombre car ils avaient beucoup de succès sans pour autant que le public ne les connaissent».
Derrière sa table de mixage et d’arrangement, Karim Slaoui se libère et se lance dans l’exploration de notre patrimoine musical, qu’il s’agisse des chants tribaux ou des grands tubes de chansons marocaines classiques. Son ambition est que la musique marocaine atteigne l’universalité. Bon vent !


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