l Les organismes de financement comptent bien doper leur chiffre d'affaires au cours de cette période. l Harcèlement publicitaire pour inciter les consommateurs à s'endetter. Le mois de Ramadan a coïncidé cette année avec la fin des vacances d'été et la rentrée scolaire, ce qui a surchargé le budget des ménages marocains. Déjà, ce mois sacré, qui se caractérise par une hausse flagrante des prix de tous les produits, nécessite des dépenses démesurées tant pour la nourriture que pour les vêtements de «Aid Al Fitr». Juste après les fêtes, la rentrée scolaire se pointe avec ses nombreuses dépenses : fournitures, uniformes scolaires, frais d'inscription et mensualités pour les enfants scolarisés dans des établissements privés. Lorsque ces événements surviennent en même temps, le budget des familles est soumis à pression, d'où le besoin de contracter des crédits de consommation afin de pouvoir répondre aux exigences de cette période. Et comme «le malheur des uns, fait le bonheur des autres», les sociétés de financement se frottent les mains et proposent des promotions les unes plus compétitives que les autres. Dès lors, les campagnes publicitaires des organismes se multiplient pour attirer le plus grand nombre de clients, plus faciles à convaincre vu le besoin immédiat d'un prêt pour couvrir les dépenses. Cette situation permet aux organismes de financement de commercialiser aisément leurs produits puisque, pour la plupart des clients, le taux, les frais de dossier et d'assurance demeurent secondaires dans leur prise de décision. Leur but étant juste de contracter un crédit le plus tôt possible avec une mensualité adéquate en terme de montant. En général, les offres sont plus ou moins similaires, la différence se jouant sur la durée du crédit et les différés de paiement qui situent le début du remboursement. Aussi, la plupart de ces offres promotionnelles sont destinées aux fonctionnaires et retraités qui bénéficient d'une durée de remboursement plus large. Comme le montre le tableau comparatif des offres, les organismes de financement Wafasalaf, Vivalis et Salafin ont consacré leurs promotions uniquement aux fonctionnaires et retraités. Chez Vivalis, la promotion affiche un taux de 0% pour un crédit de 9.000 DH sur 18 mois, les frais d'assurance étant inclus dans la traite qui est de 500 DH. Par contre, les frais de dossier sont assez élevés, 693 DH TTC, ce qui représente 7,7% du montant du crédit. Du côté de Wafasalaf, l'offre est de 10.000 DH, avec une traite de 220 DH par mois et une durée de remboursement étalée sur 60 mois. Les frais de dossier sont de 165 DH, soit l'équivalent de 1,65% du montant du crédit. En revanche, Salafin a basé sa promotion sur un montant plus important à hauteur de 100.000 DH étalée sur 72 mois, avec une mensualité de 1.918 DH et des frais de dossier de 199 DH, soit 0,2% du montant du crédit. Tous ces crédits sont destinés aux fonctionnaires et aux retraités, tandis que le reste de la catégorie des consommateurs peut toujours se tourner vers d'autres sociétés de crédit à la consommation. Ainsi, Sofac offre à 0% pour un montant de 7.000 DH sur 20 mois, avec une traite de 350 DH/mois et des frais de dossier de 135 DH. Cette offre est destinée à toutes les catégories. Quant à l'offre Eqdom, elle est assortie d'un taux de 9,5%, frais d'assurance inclus dans la traite et frais de dossier à hauteur de 2% du montant du crédit. Toutes ces offres incitent le consommateur à contracter de plus en plus de crédit et à être toujours dépendant des organismes de financement. D'autant que beaucoup de familles marocaines sont obligées de s'endetter pour pouvoir s'en sortir. Malgré cette panoplie d'offres, il est difficile pour le consommateur d'en choisir la meilleure, tant les campagnes promotionnelles sont hétérogènes en termes de taux d'intérêt, frais de dossier, durée de remboursement Et ce choix est d'autant plus difficile que les sociétés de crédit à la consommation font toujours valoir auprès du client un argument de taille : la qualité du service. Encore faut-il pouvoir le quantifier