* Les marques historiques disposent d'un réseau assez large, mais les prix restent pénalisés par les circuits informels. * Le SAV est devenu un véritable argument commercial des concessionnaires pour fidéliser leur clientèle. Le service après-vente, appelé communément SAV, est un véritable casse-tête pour les automobilistes. Coût, délai, disponibilité des pièces, proximité du réseau agréé plusieurs paramètres entrent en jeu au point que les concessionnaires et autres importateurs commencent à lui consacrer une importance capitale. Concurrence oblige et question de fidéliser les clients. Il faut souligner qu'à l'instar des ventes des voitures, le SAV est un secteur hautement complexe, puisque la distribution et la réparation intègrent des produits de plus en plus sophistiqués où toutes les technologies se retrouvent : la mécanique, l'hydraulique, l'électricité, l'électronique, l'informatique ... Les marques historiques bénéficient déjà d'un réseau dédié permettant de couvrir une bonne partie du territoire national. «Toutes les opérations les plus fréquentes sont réalisées dans nos ateliers et les pièces de rechange sont disponibles, sinon elles sont livrables dans les 24 heures», souligne-t-on chez Renault Maroc. La même source précise que «pour les grosses réparations, un système permet de ramener le véhicule à l'atelier le plus proche pour effectuer les différents entretiens. Le rapport qualité/prix reste très compétitif». Il faut rappeler qu'une partie du parc national de véhicules est concentrée dans l'axe Casablanca-Rabat, l'autre partie étant essentiellement éparpillée dans les autres grandes villes comme Agadir, Marrakech, Fès ou Tanger. De ce fait, la quasi-totalité des ateliers de SAV des concessionnaires se trouve concentrée dans ces villes. Les garagistes professionnels ou agréés suivent également les tendances du marché. Les automobilistes se trouvant dans les villes en dehors de ces zones n'ont pas le choix : soit ils devront se diriger vers les centres dédiés, soit opter pour l'informel. A l'image du marché des voitures, celui des pièces de rechange et de l'entretien est également marqué par une forte présence de l'informel. Les produits offerts diffèrent également. On trouve des pièces d'origine dont la part de marché ne dépasse pas 10%, de l'adaptable à bon marché, mais avec une qualité réduite et dont le volume des ventes avoisine les 46%, du produit local (généralement les plaquettes de freins, les filtres, les batteries et les pièces d'échappement) et, bien sûr, de la ferraille où tout est disponible y compris les châssis ou des parties de carrosserie, comme le toit, qui ne sont pas commercialisés dans le marché du neuf. Cette situation explique en partie la faible percée de certaines marques qui n'ont pas un réseau de SAV assez large. C'est pour cela que plusieurs importateurs essaient d'étendre leurs canaux de distribution et d'entretien.