* Les bénéfices globaux du secteur ressortent en quasi-stagnation en 2009 à 553 MDH. * Les indicateurs de Diac Salaf plombent ceux du secteur et un sauvetage financier semble de plus en plus nécessaire. Les sociétés de financement cotées ont connu des fortunes diverses durant l'année 2009. Leurs indicateurs financiers sont en effet ressortis mitigés. Sur les 8 sociétés présentes en Bourse, la moitié a affiché des bénéfices en hausse au titre de l'exercice écoulé, tandis que le reste a connu un recul plus ou moins significatif de ses capacités bénéficiaires. Au final, le secteur ressort avec des bénéfices en légère baisse de 0,5% comparativement à 2008, atteignant ainsi 553,2 MDH. Dans l'ordre, c'est Maroc Leasing qui occupe le haut du podium en termes de résultats. La filiale de BCP et de la CDG parvient à accroître ses bénéfices de 67,7% pour s'établir à 109 MDH, talonnée par Taslif dont le résultat gagne 32% à 33 MDH. En revanche, Sofac et Diac Salaf terminent l'année 2009 sur des déficits respectifs de 11,5 MDH et 17,4 MDH. Même sur le volet commercial, ces deux entités ont vu leur activité se délaisser respectivement de 14,7% et -155%, et affichent des PNB de 120 MDH et -3,4 MDH. Pour le reste des sociétés du secteur, les indicateurs commerciaux ont été globalement satisfaisants malgré les efforts engagés en matière d'amélioration de la qualité des portefeuilles et qui a mené vers une certaine vigilance dans l'octroi de crédit. A noter qu'à l'image du secteur bancaire, les sociétés de financement ont subi l'effet de l'aggravation du coût du risque en 2009. Ce qui explique le décalage entre les bénéfices réalisés et les résultats opérationnels de ces entités. Ces dernières ont en effet réalisé une hausse globale de 9,7% alors que les résultats nets sont ressortis en quasi-stagnation. A ce niveau, il est à signaler que Maroc Leasing tire vers le haut le secteur en affichant un résultat d'exploitation en augmentation de 73,5%, témoignant à la fois de l'effort commercial de l'établissement et de la bonne maîtrise des charges d'exploitation. A l'opposé, Diac Salaf et Sofac continuent de plomber le secteur avec un résultat d'exploitation déficitaire pour la première et un autre en baisse de 53% pour la seconde. A noter que les analystes de la place craignent que Diac Salaf soit contrainte à une recapitalisation vu l'importance de son sous-provisionnement qui atteint 156 MDH. Pour rappel, Diac devait conclure un partenariat capitalistique avec le Fonds CMKD en fin d'année dernière, mais qui tarde toujours alors que la situation financière de l'établissement devient de plus en plus critique.