Les résultats au titre de l'exercice 2009 des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca continuent de tomber. Le moins que l'on puisse dire est que la moisson semble bonne. Pratiquement, tous les chiffres rendus publics pour l'instant s'inscrivent sur un trend haussier avec, au passage, quelques sociétés qui se sont distinguées à travers des performances assez exceptionnelles. Ce qui laisse dire que les actionnaires se frottent déjà les mains, en attendant notamment les distributions de dividendes. Néanmoins, malgré ces bons résultats, les analystes et les journalistes spécialisés restent peu servis en matière d'informations pointues. Etant entendu que très peu de sociétés cotées ont, pour l'instant en tout cas, sacrifié à la traditionnelle conférence de presse post-résultats. Mais gageons que cela ne saurait tarder ! Il reste que, sur ce registre, il ne faudrait guère s'attendre à des miracles. Car, ce seront toujours les mêmes qui s'appliqueront au jeu de la transparence pour répondre aux questions des journalistes et autres analystes. Les autres, comme toujours, se contenteront du minimum que leur impose le cadre réglementaire : la publication des comptes annuels, si tant est qu'ils sont lisibles. Elles se connaissent, mais ne se reconnaissent pas dans cette démarche de transparence qui, au demeurant, a sous-tendu leur introduction en Bourse. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ces sociétés habituées aux cachotteries présentent, pour la plupart, des performances en berne que n'osent pas assumer ceux qui les dirigent. Ceci explique peut-être cela. Sans pour autant le justifier, car certaines sociétés cotées, malgré de fortes contre-performances, se font pour devoir de les assumer et d'en expliciter les causes. C'est juste une question de respect vis-à-vis des actionnaires qu'ils ont, un temps, courtisés.