* Al Le démarrage de la nouvelle usine a permis une baisse substantielle du prix de l'insuline de 134 à 85 DH. * La révision de la méthode de fixation des prix est à l'ordre du jour du ministère de la Santé. * La fabrication des vaccins au Maroc permettra, certes, des économies pour les pouvoirs publics, mais aussi une autonomie en matière d'approvisionnement. La multitude dévènements qui ont marqué la vie de Sothema a incité son management à organiser une conférence de presse afin de présenter les décisions stratégiques prises par le groupe au cours de lannée 2009. Les thèmes abordés ont été déclinés suivant trois importants volets : le volet économique a concerné essentiellement la baisse substantielle, soit 35%, qua connue le prix de linsuline, un produit véritablement stratégique. Cette baisse répond au v?u du ministère de la Santé à la suite de la publication du rapport parlementaire sur les prix des médicaments qui avait pointé du doigt la cherté du médicament. Daprès Lamia Tazi, Directeur Général du laboratoire Sothema, le choix de linsuline nest pas hasardeux dans la mesure où il sagit dun produit très consommé dans notre pays mais qui, malheureusement, reste cher. Aussi, il est à rappeler que linsuline est un médicament que le patient doit prendre à vie. Et donc une diminution du prix ne pourrait être que conséquente. La baisse programmée par le laboratoire Sothema résulte essentiellement des économies déchelles engendrées suite au démarrage de la nouvelle usine (coût d'investissement 200 MDH) et qui a permis une augmentation de la capacité de production, soit 5millions dunités par an. Les responsables sont conscients que la méthode de fixation des prix des médicaments par le ministère de la Santé est caduque. Aujourdhui, lindustrie pharmaceutique, en collaboration avec le ministère de tutelle, travaillent conjointement afin de mettre en place une nouvelle méthode en la matière. Lamia Tazi a également mis laccent sur la fabrication des vaccins qui est désormais une réalité. Si, auparavant, le Maroc sapprovisionnait auprès de lUnicef en ce qui concerne les vaccins, Sothema a décidé de fabriquer les vaccins au Maroc en vue de lui assurer son autonomie. Reste que les tractations continuent avec le ministère de la santé. A ce sujet, le groupe propose au ministère de prendre en charge le financement des installations et des machines qui est extrêmement coûteux. « Le changement ne pourrait être que bénéfique pour le gouvernement, mais encore faut-il quil revoie sa politique de vaccination via lUnicef » soutient Lamia Tazi. Elle sempresse dajouter que le calendrier vaccinal se fait via le gouvernement et que le marché privé reste très faible. Tous ces projets ont permis à Sothema dêtre plus ambitieuse et détendre davantage sa présence dans les pays africains. A ce titre, on peut citer le démarrage en juin 2010 de lexploitation de la filiale WAPH instalée dans la banlieue de Dakar. Elle permettra ainsi de délocaliser certaines fabrications. Elle se veut par ailleurs un moyen de rapprochement entre les deux pays. Aussi et malgré la mise en place du cadre Quadra, Sothema a trouvé des difficultés à écouler un médicament de biotechnologie, pionnier sur le marché tunisien. Un autre produit révolutionnaire est mis sur le marché depuis septembre dernier. Il sagit de Novex, un anticoagulant. Sothema est aujourdhui le seul fabricant de ce générique. Le second volet est relatif au marketing et à la qualité. « Nous avons ce label qualité et nous ?uvrons à le maintenir », affirme Lamia Tazi. Le grand défi reste, par contre, lexportation vers les USA. C'est dans ce sillage que s'inscrit la visite prochaine de la FDA en vue d'auditer la nouvelle usine. Le dernier volet est celui des ressources humaines. A ce sujet, Sothema a décidé de constituer un Directoire. Pour ce qui est du dernier conflit social qui a fait couler beaucoup dencre, il a concerné 250 personnes. Face à ce conflit, certaines usines ont poursuivi leur activité. Pour dautres, Sothema est passée à limportation en vue déviter les ruptures de stocks.