* Le premier prix est revenu à Ouafa El Irari pour la création dun écomusée dans la forêt de Maâmoura. * Elle est ainsi candidate au prix Terre de Femmes à linternational dont la lauréate sera primée en mars. * La Fondation Yves Rocher instaure ainsi cet événement qui est déjà présent dans 50 pays et ayant récompensé plus de 200 femmes. Une bonne initiative que celle de La Fondation Yves Rocher dimplanter son événement Terre de Femmes au Maroc. Ce prix, qui récompense depuis 2002 les femmes qui contribuent à un monde plus vert, a tenu récemment sa première édition à Marrakech. Trois femmes porteuses de projets «verts» ont été dailleurs primées pour les efforts en faveur de la nature. Le premier prix a été attribué à Ouafa El Irari, vice-présidente de lAssociation marocaine pour lécotourisme. Cette dernière a eu une idée assez singulière, celle de créer un écomusée dans la forêt de Maâmora en collaboration avec lassociation qui uvre dans ce domaine. Grâce à cette initiative, un cadre éducatif a été créé accueillant plus de 8.000 élèves par an avec pour objectif la découverte des potentialités de la forêt de Maâmora et lidentification des menaces qui pèsent sur elle. Lécomusée est composé d'une salle dexposition où sont présentés les différents aspects de la forêt, et une salle où l'on présente des documentaires filmés sur létat de dégradation de la Maâmora. En recevant son prix qui sélève à 5.000 euros, Ouafa El Irari a exprimé le souhait dutiliser sa dotation dans la création dautres écomusées dans dautres régions avec une ambition à long terme de créer un écomusée dans chaque région du Maroc. Chacun deux devra refléter les spécificités de chaque région et dont la finalité est de constituer un réseau de partage et dinformations sur létat des forêts du pays, assure-t-elle. Avec lobtention du premier prix de lédition, Ouafa El Irari est de ce fait la représentante du Maroc au Prix Terre de Femmes international dont la lauréate devrait être connue le 8 mars prochain et recevra une dotation de 10.000 euros. Le deuxième prix, doté de 3.000 euros, a été attribué à Taârabt Rachmain, la présidente de la coopérative Tamounte dEssaouira. Créée en 2003, la coopérative sactive dans lextraction de lhuile dargan. À son arrivée à lAssociation, Taârabt a effectué un travail remarquable de modernisation des procédés, ce qui a permis la fabrication dun produit répondant aux standards et exportable. Cette avancée répond au mieux à lobjectif principal de lAssociation qui est de garantir à la femme rurale des sources de revenus tout en lui faisant prendre conscience de la valeur économique de lécosystème. En effet, larganier reste la principale ressource lucrative dans la zone du massif dAmssiten. Raison de plus pour lintéressée de vulgariser limportance de veiller à cette richesse naturelle quest larganier. Le troisième prix dune dotation de 2.000 euros est revenu à Khadija Belekziz Chraïbi, présidente de lAssociation Maghrébio-santé-environnement de Marrakech. Elle a été distinguée pour son projet Jasmine, un jardin biologique créé au sein de lécole Ibn Abi Sofra. Jadis un terrain laissé à labandon, le jardin biologique est implanté dans lenceinte de lécole et cest aux élèves quil incombe de le cultiver. « Ces derniers apprennent non seulement à cultiver de façon à respecter la nature mais ils se nourrissent sainement des récoltes du jardin, qui sont utilisées pour la cantine scolaire », souligne Khadija très émue. Le jardin qui est en fait une expérience pilote vise à former de futurs citoyens éco-responsables. Avec les 2.000 euros, Belekziz Chraïbi compte créer un autre jardin bio dans une école en milieu rural. Toutes les femmes porteuses de projets écologiques ou dactions de protection et de valorisation du monde végétal peuvent désormais présenter leur candidature puisque cette édition nest quun début !