67% du capital de la CNIA seraient passés entre les mains du groupe Saham. Linformation nest pas confirmée et les acteurs concernés ne veulent guère se prononcer. La CNIA aurait-elle échappé définitivement à la BCP ? Linformation a fait le tour du marché : Moulay Hafid Alamy, président du groupe Saham, aurait acquis 67% du capital de la compagnie dassurance CNIA. Basé à Bahreïn, le Groupe dassurance, de réassurance et services financiers Arig (Arab Insurance Group), jusqualors actionnaire majoritaire de la compagnie dassurance avec ses 67%, aurait donc finalement jeté léponge. Même si la transaction nest pas officiellement confirmée, ni infirmée dailleurs, le mutisme dans lequel semmurent et les responsables de la CNIA et ceux du groupe Saham laissent croire, pour linstant en tout cas, que linformation est fondée. Le montant de la transaction, on sen doute, na pas encore été dévoilé. Alors que tout portait à croire que la CNIA allait passer sous le giron de la BCP, candidate sérieuse à la reprise de lassureur, cest finalement Alamy qui ravit la vedette à la première banque du Royaume. Certes, le groupe Saham évolue dans quatre domaines dactivités que sont les technologies de linformation, la création de franchises dans la distribution, lentreposage industriel et limmobilier, mais il nen demeure pas moins vrai que Alamy dispose dune expérience probante dans le domaine de lassurance après son passage à la Compagnie Africaine et au cabinet de courtage Agma. Nempêche que le marché a pris un véritable coup de froid à lannonce de cette opération. «Nous étions quasiment sûrs que le groupe Arig allait sortir du capital de la CNIA, dautant plus quil était en discussions très avancées avec la BCP, mais nous ne nous attendions pas du tout à une cession au groupe Saham», affirme cet analyste qui soutient qu«il aurait été préférable que la CNIA sadosse à la BCP dans un esprit de continuité de leur partenariat soutenu dans la bancassurance». Il faut préciser en effet que lessentiel de lactivité de la CNIA se fait dans la branche Vie (66%) à travers notamment la BCP. Le deal (si cela se confirme) entre Arig et le groupe Saham risquera-t-il alors dentraîner une redéfinition du partenariat CNIA-BCP ? «Non», précise cet autre analyste qui estime que «la BCP a intérêt à poursuivre ce partenariat puisquelle reste gagnante dans les métiers Vie de la CNIA». De plus, souligne-t-il, «la BCP nest pas tout à fait hors-course, car il faudrait sattendre à ce que Alamy revende la CNIA dici un à deux ans afin de réaliser une importante plus-value; cest sa démarche habituelle». Par ailleurs, reste à savoir si larrivée dun nouvel actionnaire majoritaire enchante notamment les autres minoritaires que sont, entre autres, la CDG qui détient 12% du capital de la CNIA et la CIMR (7%). Vont-ils rester ou partir ? On verra bien.