Avec le discours prononcé par le Souverain dimanche dernier, le concept de régionalisation a franchi incontestablement un nouveau cap majeur. A cet effet, l'installation de la Commission Consultative de la Régionalisation, présidée par Omar Azziman, tend, s'il en est besoin, à prouver que le Royaume s'achemine inexorablement vers un nouveau mode de gouvernance territoriale. L'enjeu de ce chantier structurant a été bien circonscrit par le Monarque : «en faire un prélude à une nouvelle dynamique de réforme institutionnelle profonde». C'est donc dit. Dès fin juin, la Commission devra rendre son travail; autrement dit une «conception générale d'un modèle national de régionalisation avancée, englobant toutes les régions du Royaume ». Il ne s'agira donc pas d'importer un modèle tout fait. Encore moins de faire du copier-coller. Il s'agira plutôt de mettre en place un modèle de régionalisation «maroco-marocain» à la fois original et efficace, et qui puise ses racines dans les spécificités profondes de notre pays. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle cette Commission a ratissé large, regroupant en son sein des membres qui ont en partage une connaissance aiguë de la chose publique et des spécificités locales et régionales du Royaume. Cela pour dire que les chemins de la régionalisation, laquelle ne servira plus à orner et meubler les discours de circonstance, sont désormais balisés. Et, sans aucun doute, ce chantier constitue l'un des plus importants que le Royaume aura à concrétiser cette année. Avec l'obligation de le réussir pour une meilleure modernisation des structures de l'Etat et «la consolidation du développement intégré». Le Souverain imprime ainsi une cadence autrement plus soutenue aux grands chantiers de développement et aux réformes structurantes. Une cadence que toutes les forces vives de la Nation devront suivre, fibre patriotique chevillée au corps.