Pas de cris d'orfraie. Pas de levée de boucliers. Pas même de vitupération en sourdine dans les salons feutrés de Casablanca. Oualou !!! Avec le nouvel accord Maroc-Union européenne sur les produits agricoles, Akhennouch semble, en effet, avoir réussi un joli coup. Ralliant à sa cause tous les professionnels du secteur qui affichent, aujourd'hui, un satisfecit légitime face à ce qu'il convient d'appeler de nouveaux horizons plus verts pour l'agriculture marocaine. C'est un fait rare qui mérite d'être souligné. Surtout face à des négociateurs aussi madrés et rompus aux affaires que ceux de l'Union européenne. Même s'ils ont encore de travers les termes de l'accord agricole avec les Etats-Unis, ces «râleurs» qui s'agitaient hier apprécient donc, à leur juste mesure, les nouvelles opportunités offertes par la révision des concessions sur les produits agricoles, les produits agricoles transformés, les poissons et les produits de la pêche de l'Accord d'association bilatéral. Il faut néanmoins souligner, s'il en est besoin, que ce n'est qu'une seule étape qui vient d'être franchie, fut-elle importante. Car le plus dur reste à venir : réussir le Plan Maroc Vert et tout ce qui va avec. C'est-à-dire, et ils en ont conscience d'ailleurs, que la balle est désormais dans le camp des opérateurs nationaux. Il faudrait se mettre dans une dynamique de mise à niveau compétitive afin de pouvoir pleinement tirer profit de la libéralisation totale en faveur des produits agricoles marocains, l'augmentation des quotas (pour certains produits) de droits de douane ou encore la réduction du prix d'entrée. Il y a évidemment bon espoir. Pour l'instant en tout cas. Il faut simplement espérer qu'à l'heure de faire le point certains ne tireront pas la gueule.