* Des mesures restrictives à limportation et à lexportation de certains produits et espèces animales viennent dêtre publiées au B.O n° 5788. * Les deux arrêtés émanant des départements du Commerce extérieur et de lAgriculture veulent mieux protéger les opérateurs nationaux. Larrêté du 08 octobre 2009 émanant de A. Maazouz vient compléter la liste publiée il y a 15 ans et qui énumère les marchandises faisant lobjet de mesures de restrictions quantitatives à limportation et à lexportation. Cet arrêté, qui a été pris après avis du ministère de lAgriculture, met en place une deuxième liste soumise à une licence dexportation. Des produits qui ne sont pas intégrés par lancien arrêté en raison de la nouveauté des circuits de leur commercialisation. La liste nouvellement publiée comprend les bulbes de safran, les graines darganier, y compris les semences, ainsi que les plants de cet arbre qui nexiste quau Maroc. Il faut dire que linterdiction de la libre exportation de ces produits ne contredit nullement les engagements déjà pris par le Maroc pour la libéralisation de ses échanges. Cependant, cette licence dexportation pourrait être perçue comme une protection «démesurée» du produit national que représentent larganier et le safran. Pour sa part, larrêté du ministre de lAgriculture prohibe lentrée sur le territoire national danimaux vivants despèces bovines en provenance de certains pays. Cette interdiction touche aussi les denrées animales et les produits de multiplication animale en provenance de pays à risque de la maladie qui a été dernièrement identifiée par lOrganisation Mondiale de la Santé Animale. En principe, lexécution et le suivi de cette interdiction décrétée par le département de Aziz Akhanouche incombe à la Direction de la sécurité sanitaire. Parmi les mesures de contrôle les plus importantes retenues par larrêté n° 2543-09 figure labattage contrôlé des espèces concernées par cette prohibition et qui ont déjà été importées avant la publication du nouveau texte. Larticle 6 évoque en effet la pratique des prélèvements destinés au dépistage de la maladie et le retrait des matériels à risque spécifié». Larrêté insiste sur la nécessité dobtenir un résultat négatif du test de dépistage avant toute consommation. Dans le cas où la maladie des bovins importés serait confirmée, «ils devront être détruits. Les frais afférents à la réalisation des tests de dépistage sont à la charge des propriétaires des animaux. Cependant, linterdiction instituée par le nouvel arrêté peut être levée si le pays concerné par la maladie le demande expressément aux autorités marocaines. Cette exception prévue par larticle 3 du texte est réversible dans la mesure où le département de lAgriculture peut toujours intervenir pour «détruire les produits dont lenquête épidémiologique aurait confirmé leur danger pour la santé des consommateurs», stipule larticle 5 de larrêté.