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Entretien : «Il ne faut plus rester lié à une seule option»
Publié dans Finances news le 26 - 11 - 2009

* Identification des besoins, des compétences et mise en contact entre les deux, tels sont les nouveaux piliers de la politique de mobilisation des compétences MRE.
* Mohammed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'etranger, livre ses impressions et ses attentes de cette 1ère Université d’autonome.
- Finances News Hebdo : On a perçu votre verve lors de l’inauguration de cette 1ère Université d’automne. Est ce que l’on peut dire que cet événement de Fès est la première action effective dans le programme de mobilisation des compétences MRE ?
- Mohammed Ameur : Vous avez tout à fait raison ! Oui, l’organisation de cette université est le premier acte concret pour décliner le discours sur la mobilisation des compétences et traduire la nouvelle politique nationale en matière de mobilisation de ces compétences. Nous avons longuement réfléchi, de même que nous avons évalué les mécanismes du Fincome tel qu’il a été mis en place. Et nous nous sommes rendus compte que Fincome est un outil au service d’une politique et que cette dernière manquait. C’est pourquoi nous avons accordé la priorité à la définition de cette politique, de cette vision en matière de mobilisation de compétences. Et dans le cadre de cette nouvelle vision, le Fincome retrouve sa mission dans la mise en œuvre des orientations de cette politique dont voici les trois principaux axes : le premier est l’organisation de la demande, le deuxième est l’organisation de l’offre et le troisième axe est la mise en relation entre la demande et l’offre.
En ce qui concerne le premier axe, il s’agit essentiellement de l’identification des besoins réels et concrets du Maroc en matière de mobilisation des compétences. Si on veut tirer profit de ce potentiel de compétences, il faudrait qu’on sache ce que l’on veut et qu’on définisse nos besoins par secteur. Je pense que ce travail a été fait dans le cadre de cette nouvelle politique.
- F. N. H. : Qu’en est-il de l’organisation des compétences MRE ?
- M. A. : Les compétences MRE sont nombreuses et dans des domaines multiples, variés et très intéressants. Mais on ne peut pas définir l’enjeu de la mobilisation uniquement en se basant sur les actions individuelles et isolées des uns et des autres.
Il faudrait que nos compétences à l’étranger s’organisent, se structurent et réfléchissent de manière collective et l’exemple allemand est édifiant à cet égard. Un travail a été fait avec l’appui du gouvernement fédéral allemand et de l’ambassade du Maroc en Allemagne et, surtout, avec la volonté du réseau de nos compétences en Allemagne. Un important travail a été en effet réalisé en matière d’organisation et de structuration de ce réseau. Et c’est un élément-clé dans la réussite de cette politique.
Le troisième élément est, comme je le disais, le pilier de cette politique qui repose sur les outils et instruments concrets à mettre en place pour assurer la mise en relation entre la demande et l’offre. Et là Fincome retrouve sa mission initiale.
- F. N. H. : Donc, vous avez déjà entamé la relance du Fincome ?
- M. A. : Effectivement, nous sommes en train de relancer le Fincome, de revoir cet instrument pour en faire un outil de mise en œuvre et de mise en relation entre la demande et l’offre à travers, bien évidemment, la mobilisation de moyens humains et techniques. Voilà donc les éléments, ou les piliers, de la nouvelle politique de mobilisation des compétences MRE. Et cette rencontre avec nos compétences germano-marocaines veut donner de la consistance à cette nouvelle démarche. Et je pense que nous avons réussi à mobiliser l’essentiel de ces compétences dans un cadre organisé et avec des projets identifiés. Mais aussi à mobiliser les institutions vis-à-vis de ces compétences. Et notre rôle est justement de mettre en relation les deux et de faciliter les échanges. Et aujourd’hui, il s’agit d’un débat qui se fait autour de projets concrets et non pas un débat généraliste.
- F. N. H. : Justement, quels sont les indicateurs de réussite d’une pareille rencontre ?
- M. A. : Notre souhait est de sortir de cette première expérience avec deux éléments majeurs : le premier est la conclusion d’une série de conventions entre des partenaires nationaux et les MRE, avec l’appui des bailleurs de fonds allemands. Je pense que c’est un objectif qui va être atteint. En effet, nous avons une dizaine de projets concrets qui vont être signés.
Le deuxième élément est beaucoup plus ambitieux. Il s’agit de l’initiation d’une démarche originale pour mobiliser les compétences, non pas uniquement en Allemagne, mais de généraliser cette expérience aux autres pays. Et nous avons déjà des demandes dans ce sens pour dupliquer cette démarche.
- F. N. H. : Il est vraiment étonnant de voir que la première expérience du genre soit menée avec les MRE d’Allemagne et non pas auprès de diasporas plus importantes comme celle de France. Cela ne vous a-t-il pas étonné ?
- M. A. : Vous avez parfaitement raison d’insister sur cet aspect. Nous avons opté pour cette démarche auprès des MRE en Allemagne pour deux raisons. D’abord, parce que les conditions sont favorables et que le travail qui a été fait avec l’appui de l’ambassade marocaine et les autorités allemandes en termes de regroupement des compétences, nous a facilité la tâche.
La deuxième raison est que pour réussir une expérimentation, il faut qu’elle se fasse à une échelle gérable. Nous avons donc préféré commencer avec un pays où la présence marocaine est modeste, par rapport à d’autres pays, pour construire cette démarche et éventuellement la déployer par la suite à une échelle plus grande.
Nous avons aussi voulu rendre hommage, par là, au travail accompli par nos partenaires allemands. Et notre souhait est d’aller plus loin aussi bien avec l’Allemagne qu’avec d’autres pays.
- F. N. H. : Dans le cadre des actions culturelles menées par votre ministère figure l’enseignement de la langue arabe aux MRE. Mais certains vous reprochent d’avoir omis la langue amazighe qui est une composante importante de l’identité marocaine…
- M. A. : Il n’y a aucun tabou à critiquer et nous sommes ouverts à toutes les remarques constructives pouvant aider à avancer. Pour ma part, je l’avais déclaré lors d’une visite en Belgique. J’avais dit que je serais très heureux le jour où j’ouvrirai la première classe d’enseignement de la langue amazighe, je serais vraiment heureux.
En ce qui concerne l’enseignement de cette langue, même au niveau interne, le Maroc est encore au stade de formation des ressources humaines. En effet, l’expérience est encore à ses débuts. Et si demain, les conditions sont réunies pour ouvrir une classe d’enseignement de l’amazighe, pourquoi pas ?
Nous sommes en train d’engager une réforme profonde du système éducatif à l’étranger. En effet, le Maroc avait mis en place une politique d’enseignement de la langue et de la culture marocaines. Ce système avait été placé dans un contexte particulier, ce dernier a évolué depuis le temps. La communauté a également évolué. Nous sommes donc appelés à mettre à niveau ce dispositif de l’enseignement pour le rendre plus pertinent de sorte qu’il suive aussi l’évolution et les besoins de nos MRE. Il est vrai que nous sommes en train de réfléchir sur de nouvelles façons de faire. En effet, l’évolution de la communauté nous dicte de ne pas rester lié à une seule option, à savoir l’envoi d’enseignants du Maroc vers l’étranger. Aujourd’hui, il y a des dynamiques très positives qui sont mises en œuvre par des individus et des associations, qu’il faut accompagner pour multiplier l’offre sur le terrain.


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