* Quasi-stagnation des indices de la place durant le mois doctobre, malgré limpact de laffaire Legler Maroc sur les cours des valeurs bancaires. * Le volume de lactivité boursière a poursuivi sa chute durant le troisième trimestre et a perdu 19,7%. * Les investisseurs locaux continuent de dominer les transactions du marché. Le marché boursier continue dévoluer dans la morosité. Durant le mois doctobre, le Masi est resté en quasi-stagnation, passant de 10.765 points le 30 septembre à 10.775 à la clôture de la séance du 30 octobre dernier. «Le Masi était orienté vers la hausse durant le mois dernier et nétait limpact de lannonce du redressement judiciaire de Legler Maroc sur lévolution des cours des principales banques cotées, le Masi se serait inscrit en hausse durant ce mois», confie un analyste de la place. En effet, suite aux difficultés financières annoncées par ce géant du textile marocain, les cours de BMCE Bank, Attijariwafa bank et la BCP se sont effondrés. Le cours boursier de la banque dOthman Benjelloun a été réservé à la baisse lors de la séance du 21 octobre dernier, perdant 6% de sa valeur pour un volume dépassant les 53 MDH. Quant à la BCP et ATW, elles ont respectivement perdu -2,99% et -2,94% de leur valeur à la clôture de la même séance. Pour rappel, les investisseurs ont clairement affiché leurs craintes par rapport à la répercussion des difficultés de Legler Maroc sur le remboursement des prêts importants que lui ont octroyés ces trois banques. «Vu la forte capitalisation boursière du secteur bancaire, les indices de la place nont pu supporter limpact de lannonce du redressement judiciaire de Legler Maroc et ont accusé une baisse de -1,82% pour le Masi et -1,89% pour le Madex à la cloture de la séance du 21 octobre dernier», ajoute notre analyste. Cest donc dans ce contexte que la capitalisation de la Bourse a limité son renforcement à 3,2 Mds de DH entre les mois de septembre et octobre derniers. Et les perspectives dévolution future restent incertaines, comme en témoignent les analystes de CFG Groupe : «Nous pensons que le marché actions devrait poursuivre sa consolidation avant toute reprise durable à moyen terme ». Au niveau de lanalyse des fondamentaux, les principaux catalyseurs du marché ont été mitigés durant le 2ème trimestre 2009 avec un PIB non-agricole à +1,7% et une reprise timide et fragile des partenaires commerciaux du Maroc. Ce qui na pas manqué daffecter les fondamentaux économiques de la plupart des sociétés cotées. Ainsi, les réalisations semestrielles en 2009 ont été en deçà des estimations des analystes, la conjoncture internationale défavorable continuant à peser sur certains secteurs. «Suite à nos dernières estimations, la masse bénéficiaire devrait croître de 11% en 2009 et de 7% en 2010», ajoute-t-on auprès de CFG Groupe. Dailleurs, les recommandations de la société de Bourse tendent vers une stratégie sélective. «Il s'agit d'opérer un stock picking pour des valeurs qui présentent des fondamentaux solides offrant des plans d'action avec une bonne visibilité sur les trois prochaines années», ajoutent les mêmes analystes. Sur un autre registre, les dernières statistiques publiées par le CDVM concernant la ventilation des transactions font ressortir une baisse des volumes de lensemble des catégories dinvestisseurs, mis à part les institutionnels marocains. Ainsi, au terme du troisième trimestre 2009, le volume dactivité global est resté sur son trend baissier, enregistrant une chute de 19,7% par rapport au trimestre précédent. Logiquement, cette tendance sest reflétée sur la ventilation des volumes par catégorie dinvestisseurs. En effet, lensemble des catégories affiche une baisse des flux, à part celles des personnes morales marocaines. Les transactions de ces dernières ont généré 5,44 Mds de DH, soit 38,2% du volume global du marché central contre 17,7% seulement durant le trimestre précédent. Les entreprises marocaines enregistrent donc une forte progression du volume dactivité de lordre de 10,5%, comparativement à fin juin dernier. Les particuliers marocains, de leur côté, sapproprient une part de 15% des volumes au cours du troisième trimestre 2009 contre 27,1% trois mois auparavant, réalisant 2,14 Mds de DH et marquant un affaissement de plus de 55% des flux des transactions. Les OPCVM, quant à eux, génèrent 20% des flux du marché central, soit 2,84 Mds de DH. «Les investisseurs marocains gardent la première position en tant quinvestisseurs sur le marché central, avec 77% des échanges en dépit de la baisse de leur part qui était de 80% lors du trimestre précédent», mentionne une note de synthèse du gendarme de la Bourse. Par ailleurs, la ventilation des transactions du marché fait ressortir un constat assez positif. Les personnes morales étrangères saccaparent 21% des volumes à 3 Mds de DH, confirmant ainsi le trend haussier sur lequel elles se sont inscrites depuis le deuxième trimestre. Sur le marché de blocs, la donne est différente. Les personnes morales marocaines et les OPCVM monopolisent à eux seuls plus de 91% des volumes traités durant le troisième trimestre, sachant que ce compartiment a accusé une baisse de 72% des flux qui y transitent. «Les OPCVM ont été plus actifs sur le marché de bloc lors du 3ème trimestre avec une progression des volumes traités de près de 20% et un renforcement de leur part qui passe de 7,2% à 31,6%», ajoute-t-on auprès du CDVM. En revanche, les étrangers sont toujours très peu actifs sur le marché de bloc et la majorité des flux qui leur sont rattachés sont générés par des positions de vente.