* Un an après lentrée en vigueur dune nouvelle loi sur les crèches, les parents ont toujours une marge de manuvre très restreinte pour imposer de nouvelles exigences dépanouissement pour leurs enfants. * Le législateur a pourtant introduit dans la loi 40-04 dimportantes innovations qui tendent à faire imposer une discipline quasi-absente dans la plupart des garderies denfants. * Les mensualités demandées restent excessivement élevées et tiennent surtout compte de la valeur mobilière du local dédié à laccueil des enfants. Les garderies denfants de 3 mois à 4 ans devaient changer complètement de look après la promulgation de la loi 40-04 publiée en 2008. Lautorisation dexploitation qui nest plus délivrée de manière définitive, ainsi que la surveillance très étroite de la nature de lencadrement, ont été les deux principales innovations introduites par la nouvelle loi. Il faut dire que lannée 2008 était la période où lapport du nouveau texte et sa valeur pratique devaient être connus. Le vide juridique qui prévalait laissait une liberté totale aux responsables pédagogiques des crèches de choisir le contenu des programmes éducatifs correspondant à lâge des enfants. Avec le nouveau dispositif, le ministère sest vu octroyer un contrôle pédagogique. Cest une première dans le système éducatif marocain : les chansons ainsi que les dessins proposés aux enfants en bas âge seront désormais contrôlés et évalués. Il faut mentionner aussi que la nouvelle loi sur les crèches a introduit dimportantes prérogatives pour les agents du contrôle pédagogique. Larticle 21 de la loi stipule que ce droit de regard a pour but de «veiller à lapplication des programmes déducation et à la vérification de la bonne gestion des équipements éducatifs et du matériel pédagogique». Les crèches évitent toujours de mettre à la disposition des enfants le matériel ainsi que les équipements qui sont à la source de linscription choisie par les parents. Autrement dit, la loi nautorisera pas que les crèches nutilisent pas tout le matériel éducatif visible dans les classes de maternelle. Des sommes supplémentaires, en plus de la mensualité qui peut atteindre jusquà 1.500 DH, sont demandées aussi aux parents denfants pour quils puissent bénéficier dun spectacle à lintérieur de lécole ou pour participer à une activité éducative quelconque. Souvent aussi, dans les endroits où la demande reste forte, des prix nettement excessifs sont proposés aux parents. Des prix qui semblent plus tenir compte de la valeur immobilière des écoles privées que de la compétence de leur corps enseignant. Il reste à mentionner quau sein des quartiers populaires des grandes villes, les autorisations dexploiter une crèche sobtiennent sans trop de difficulté, posant ainsi un sérieux problème quant à la compétence requise auprès du corps enseignant ainsi quaux conditions dhygiène et de sécurité des crèches.