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Entretien : «Zurich se base essentiellement sur les résultats techniques pour sa croissance»
Publié dans Finances news le 29 - 07 - 2009

* En 2008, les compagnies d’assurance se sont développées normalement avec une croissance moyenne de 11,8%. Zurich s’est développée plus que le marché, soit 19,2%.
* La morosité du contexte n’a pas empêché Zurich de voir évoluer ses parts de marché, surtout en non-Vie.
* La prédominance du réseau bancaire dans la distribution des produits Vie est une particularité du marché marocain.
* En matière de fiscalité, revenir à un abattement allant jusqu’à 50% sur les plus-values latentes ne peut qu’aller dans le sens des intérêts des assurés... et faire revenir les investisseurs institutionnels en force à la Bourse de Casablanca.
w Finances News Hebdo : Comment appréciez-vous l’évolution du secteur des assurances au Maroc en matière de réglementation au cours des dernières années ? Quels ont été les faits les plus marquants au cours de l’année 2008 ?
w Berto Fisler : Je dirais que le marché de l’assurance au Maroc s’est beaucoup développé au cours des dernières années. Il est devenu un marché plus mûr et plus mâture. Un marché en voie d’atteindre, un jour, les niveaux des pays dits développés. On a vu ces dernières années la configuration du secteur changer complètement. Je pense que, par un meilleur contrôle, les autorités ont amené le marché à davantage de régulation. Les compagnies se sont retrouvées obligées d’améliorer leurs résultats techniques. En ce sens que le risque ayant un prix, celui-ci ne peut pas s’évaluer de manière hasardeuse, mais bien sur la base d’un examen technique. Par exemple, pour les grands risques d’entreprise les tarifs sont fixés selon la nature des risques, chaque entreprise ayant des besoins spécifiques en assurance. Dans ce cas, l’offre de l’assureur est adaptée à la nature du risque. Ceci étant, il ne faut pas oublier que même en automobile, le tarif est évalué techniquement…
Tout cela a donc contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’amélioration et à l’assainissement du secteur des assurances au Maroc.
Concernant le segment des Particuliers, les compagnies ont cherché à élargir leurs réseaux de vente en recrutant des agents, en les formant et en les installant.
Durant les dernières années, la FMSAR et la DAPS ont organisé des examens. L’année passée ont eu lieu les derniers examens. Zurich a ainsi gagné 46 nouveaux agents. La plupart sont déjà installés, les derniers sont en cours d’installation.
Le marché est sûrement en train de poursuivre cette évolution et de se donner les outils qu’il faut pour pouvoir encore développer un secteur qui dispose de beaucoup de potentialités. C’est ainsi que la publication des arrêtés d’application d’un nouveau Code des Assurances, à partir de 2005, a permis au secteur de se doter d’une réglementation plus rationnelle. Notons au passage que ce code est inspiré du code français avec, bien entendu, les déclinaisons et les adaptations nécessaires aux spécificités locales.
En ce qui concerne les faits marquants de l’année 2008, on peut citer notamment la nouvelle réglementation en matière de contrôle interne qui vise à améliorer la gouvernance au sein des entreprises d’assurance.
Autrement, on peut considérer que le secteur a connu une croissance moyenne de 11,8%. La branche Vie ayant nettement ralenti sa progression avec seulement 12,3% par rapport à l’année précédente où la croissance de cette branche avait connu un pic à 41,8%.
w F.N.H. : Comment appréciez-vous le code des assurances en tant que président d’une compagnie étrangère ?
w B. F. : Je trouve que c’est un bon code dans la mesure où il a clarifié plusieurs points auparavant moins clairs. C’est un code qui est naturellement plus moderne et qui s’adapte, bien entendu, aux évolutions de son environnement. L’industrie de l’assurance est en train de se développer et le code doit suivre aussi.
Parallèlement, et cela n’a rien à voir avec le Code, le ministère des Finances, la DAPS et la FMSAR sont actuellement en train de discuter la mise en place d’un contrat-programme pour la promotion du secteur. La Fédération participe activement aux travaux parce que c’est l’avenir du secteur qui est en jeu. Ce contrat-programme s’étalera sur une période de cinq ans et a pour objet de mettre en place une stratégie à même d’augmenter le taux de pénétration de l’assurance dans le tissu économique et d’encourager l’épargne. Nous sommes en pleins travaux et nous tenons souvent des réunions avec l’Administration. Je pense que tout cela montre la volonté des autorités de développer le marché national de l’assurance pour l’amener, dans un proche avenir, à des niveaux que l’on retrouverait en Europe continentale.
w F.N.H. : Comment s’est décliné votre chiffre d’affaires en 2008 ?
w B. F. : Globalement, nous avons enregistré une belle progression de notre chiffre d’affaires de 19,2% contre 23,4% l’année précédente, dépassant encore une fois nettement la progression globale du secteur.
Opérant surtout dans le secteur non Vie qui représente 97% de notre activité, notre part de marché dans ledit secteur a été de 5,47% contre 5,11% lors de l’exercice précédent.
w F.N.H. : On remarque que l’essentiel du chiffre d’affaires de Zurich se fait sur la branche non-Vie. Est-il dans vos ambitions de développer davantage la branche Vie ? Comment ?
w B. F. : Ici au Maroc, c’est en effet la non-Vie qui l’emporte en ce qui nous concerne. Vous savez, si vous n’avez pas un accord avec une banque, c’est très difficile de distribuer les produits Vie. En effet, au Maroc, la bancassurance est le seul canal de distribution qui ait montré à ce jour un fort dynamisme dans le développement de l’assurance Vie.
Vous pouvez d’ailleurs constater que les compagnies qui ont réalisé un chiffre d’affaires significatif en Vie sont celles qui sont adossées à des banques.
En ce qui nous concerne, nous sommes ouverts si une opportunité se présente, mais pour l’instant nous croyons d’abord à notre croissance organique, c’est-à-dire à celle que nous créons nous-mêmes.
Pour y parvenir, nous développons notre réseau d’agents. Nous travaillons également avec de nombreux courtiers dont «Athena Courtage» qui distribue nos produits à la clientèle bancaire. Et si un jour l’opportunité se présente, on pourrait développer davantage la branche Vie.
Mais aujourd’hui, je peux vous dire que la croissance s’est faite surtout à partir de nos propres moyens.
w F.N.H. : Les banques arabes ne seraient-elles pas une niche importante pour ce type de projet ?
w B. F. : Le succès des banques pour la distribution de produits d’assurance dépend de la densité de leur réseau de distribution, c’est-à-dire du nombre de leurs agences. Les banques arabes présentes ici ne sont que des petites filiales et ne disposent pas de réseaux importants. Vous savez, ce sont les banques marocaines qui jouent actuellement un rôle important dans le développement économique.
Il y a encore des banques marocaines qui cherchent des providers en assurance telles que la BCP ou le Crédit du Maroc,… Mais encore faut-il que les deux partenaires se mettent d’accord. Parce que, comme une banque a ses idées, une compagnie a les siennes aussi.
w F.N.H. : Concernant vos résultats, comment Zurich a pu avoir un taux de croissance supérieur à celui du marché dans un contexte aussi morose ?
w B. F. : Nous avons eu un taux de croissance supérieur à celui du marché parce que nous avons beaucoup progressé dans le secteur des Particuliers. Nous avons l’intention de continuer à travailler sur ce segment, et c’est dans ce cadre que s’inscrit notre décision d’augmenter le nombre de nos agents. Si le marché se développe, si l’on construit par exemple des hôtels, des infrastructures dans le tourisme, etc…, on crée de l’emploi et les gens auront nécessairement besoin de souscrire des contrats d’assurance en automobile, habitation ou professionnelle par exemple.
Traditionnellement, nous sommes spécialisés en risques industriels, c’est ainsi que 65% du portefeuille de Zurich Maroc est constitué d’entreprises. Nous accompagnons donc le développement de ce secteur. De même, nous sommes spécialisés dans l’assurance des risques techniques. Par exemple, presque toutes les autoroutes du Maroc ont été assurées par Zurich. D’ailleurs, nous assurons actuellement la construction du tunnel des Oudayas qui va de Rabat à Salé. Il s’agit d’un grand marché que nous avons pu assurer seuls grâce à notre capacité en tant que filiale adossée à un grand groupe ainsi qu’au savoir-faire qui en découle.
w F. N. H. : Peut-on savoir comment s’annonce le premier semestre 2009 pour votre compagnie ?
w B. F. : Il s’annonce plutôt bien. Mais je ne peux pas vous donner de chiffres parce que même le groupe n’a pas encore communiqué les résultats. Je peux seulement vous dire que nous avons déjà réalisé une croissance à deux chiffres par rapport à la même période de l’année passée.
w F. N. H. : En matière d’évolution du secteur, la bancassurance s’est beaucoup développée au cours des dernières années. Qu’en pensez-vous ?
w B. F. : Effectivement, les réseaux de distribution des produits Vie sont par excellence les guichets bancaires. La plus grande partie des ventes Vie se fait donc via les guichets bancaires et le reste à travers les agents ou en direct à travers quelques courtiers. Le réseau bancaire est le plus dominant parce qu’il a le maximum de guichets, la clientèle la plus nombreuse et qu’il connaît les revenus de cette clientèle.
w F.N.H. : Toujours est-il que les courtiers pointent du doigt la bancassurance et considèrent que les banques ne disposent pas des qualités requises pour prodiguer des conseils à la clientèle ?
w B. F. : C’était peut-être vrai à une époque, mais les banques qui se sont alliées à des compagnies ont été amenées à former leur réseau de distribution en vue de la commercialisation des produits d’assurance.
Certaines compagnies de la place ont réalisé de très bons résultats grâce à la bancassurance et je pense que ce n’est pas le fruit du hasard, mais surtout parce que la compagnie a aidé en formant le personnel des agences bancaires à mieux conseiller la clientèle. Pourquoi il n’y a pas d’autres canaux de distribution pour le faire ? C’est effectivement une particularité du marché marocain.
w F.N.H. : Quelle est votre part de marché dans la branche automobile ?
w B. F. : En automobile, notre part de marché est de 4%. Toutefois, elle représente la branche la plus importante dans le mix de notre portefeuille avec 36%.
w F.N.H. : Comment appréciez-vous la baisse de la période d’exonération de
10 à 8 ans relative à l’assurance Vie contenue dans la Loi de Finances 2009 ?
w B. F. : Je trouve que c’est une mesure très intéressante aussi bien pour l’assuré que pour la compagnie d’assurance. C’est aussi une mesure incitative pour développer davantage la branche Vie au Maroc et donc favoriser l’épargne à long terme. Cette épargne pouvant être utilisée notamment pour financer l’investissement.
w F.N.H. : Le secteur a-t-il des doléances pour la Loi de Finances 2010 ? Qu’en est-il de la taxation des plus-values ?
w B. F. : Comme tout le secteur, nous sommes attentifs à ce qui pourrait se décider en matière de taxation des plus-values latentes.
En effet, notre métier se caractérise par des engagements envers nos assurés à moyen et long termes. Il est donc essentiel que la fiscalité encourage les assureurs à jouer la prudence et à garder les plus-values latentes le plus longtemps possible, ce qui ne peut qu’améliorer la solvabilité et, par ricochet, assurer encore davantage nos engagements envers nos assurés. Jusqu’à fin 2007, les assureurs pouvaient bénéficier d’un abattement allant jusqu’à 50% sur les plus-values latentes. Je pense que revenir à cet avantage ou à une formule similaire ne peut qu’aller dans le sens des intérêts des assurés... et faire revenir les «zinzins»* en force à la Bourse de Casablanca.
Cependant, dans la configuration actuelle, nous ne pouvons que nous tourner vers ce que nous avons appris au sein du Groupe Zurich, à savoir qu’étant d’abord des assureurs, il est impératif de dégager des résultats à partir du cœur de notre métier qui est l’assurance. Il nous faut plus que jamais rester focalisés sur les résultats techniques.
w F.N.H. : Sur un plan purement stratégique, quelles seront les actions initiées par Zurich pour 2010 ?
w B. F. : La charte de notre Groupe ne nous permet pas de communiquer sur notre stratégie. Mais on peut évoquer les grands axes qui, je crois, sont évidents et communs à tous : satisfaire nos clients, afin d’être toujours plus proches d’eux, continuer d’élargir nos canaux de distribution et, bien sûr, consolider nos résultats techniques pour créer de la valeur et assurer notre croissance.
* « les zinzins » : les investisseurs institutionnels


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